On en a beaucoup parlé, mais parlons-en encore du stress financier des travailleurs. Parce que la mauvaise santé financière de vos employés a un impact direct sur leur productivité. Cette fois, on a obtenu une copie de la facture pour vous, et elle est salée pour les PME !
Le coût du stress financier des travailleurs est important
Selon un nouveau sondage de l’Association canadienne de la paie, le stress financier des travailleurs coûte 2,7 milliards de dollars en productivité aux employeurs du Québec.
Ces pertes de productivité grugent d’ailleurs des sommes qui pourraient être mieux utilisées ailleurs, en augmentations de salaire ou pour bonifier les budgets en santé et sécurité, pour ne donner que deux exemples.
Les finances personnelles seraient la principale source de stress des Québécois : 67 % d’entre eux se disent inquiets face à l’augmentation du coût de la vie, alors que 2 employés sur 10 disent s’être endettés davantage en 2018.
Des chiffres qui ne sont pas encourageants quand 1 travailleur sur 3 dit vivre d’un chèque de paie à l’autre. Plusieurs auraient même de la difficulté à trouver 2 000 $ si une urgence survenait demain matin.
Stress financier des travailleurs et la productivité
Or, les problèmes financiers, c’est un boulet qu’on traîne avec soi au boulot : 2 Québécois sur 10 déclarent perdre une demi-heure de travail par jour pour régler leurs finances personnelles au travail.
Prix de consolation : on se porte mieux dans la belle province que chez nos voisins ontariens où 87 % des travailleurs se disent inquiets de la montée des coûts de la vie, ce qui inclut notamment les frais d’habitation. C’est le quart des Ontariens qui vivent d’une paie à l’autre et qui sont donc incapables d’épargner pour leurs vieux jours. Deux statistiques qui ressemblent beaucoup à la moyenne nationale, par ailleurs.
Alors qu’au Québec les normes minimales du travail obligent la plupart des PME à offrir un régime d’épargne par déduction sur la paie, 44 % des travailleurs sondés n’ont pas accès à un RVER ou son équivalent par l’entremise de leurs employeurs. C’est de ce fait dire qu’ils doivent économiser davantage pour investir le même montant pour leur retraite que leurs collègues bénéficiant d’un remboursement d’impôt à la source.
Les prévisions du Conseil du patronat
Alors que le Conseil du patronat s’apprête à dévoiler ses prévisions salariales pour 2020, il est bon de rappeler aux PME que la rémunération directe ne représente qu’une composante de la rémunération globale.
Lorsqu’on leur a demandé, 71 % des travailleurs québécois ont dit vouloir recevoir plus d’information en milieu de travail pour mieux gérer leurs finances personnelles.
Pour une PME, la mise en place d’un tel programme serait un investissement judicieux si cela permet de réduire son présentéisme d’ordre financier. Qu’il devienne un puissant outil d’attraction et de rétention sur fond de pénurie de main-d’œuvre, ça ne serait que la cerise sur le gâteau.