Beaucoup d’entrepreneurs engagés dans un processus de relève se posent des questions en ces temps difficiles, pourtant une entreprise en santé avant la crise a de bonnes chances de l’être encore après la crise, puisque le processus de relève est ou devrait être une démarche progressive qui s’étale sur une période de plusieurs années.
La relève comporte quatre transferts : transfert de direction, transfert de pouvoir, transfert de savoir et transfert de propriété. Pour les trois premiers, nous sommes en mode relationnel et si la confiance entre le fondateur et les repreneurs est bonne, il y a de bonnes chances pour que les relations deviennent même plus enrichissantes.
Transfert d’entreprise et coronavirus, avez-vous un coach?
Il y a bien sûr le risque que le fondateur, sous l’effet du stress devienne plus autoritaire ou que les repreneurs deviennent plus insécurisés ; dans ce contexte, le coach de relève peut facilement rétablir des rapports positifs en centrant la démarche vers l’objectif de pérennité et en ouvrant de nouvelles perspectives, en encourageant la créativité et en situant les enjeux dans un contexte plus large.
En général, les fondateurs et les repreneurs dans un contexte de règne conjoint apprendront à mieux collaborer, les repreneurs pourront davantage utiliser leur ouverture vers de nouvelles technologies ou leurs connaissances plus théoriques pour apporter des points de vue innovateurs alors que les fondateurs puiseront dans leurs expériences en gestion de crise pour enrichir le savoir des plus jeunes.
Le transfert de propriété peut sembler plus problématique, puisque les revenus risquent de baisser alors que le besoin d’argent risque d’augmenter, mais il convient de se souvenir qu’une entreprise comporte un capital humain (les clients et les employés), un capital organisationnel (une façon de faire et une culture) et un capital social (sa réputation et sa visibilité) aussi sinon plus important que le capital matériel.