Durant mes discussions avec des professionnels ou lors d’échanges privés en coaching-mentorat, lorsque je pose cette question, ce qui me surprend, c’est l’effet de surprise qu’elle provoque. La plupart du temps, les entrepreneurs et professionnels ont du mal à identifier ce qui fait leur bonheur.
Ainsi, c’est comme si la personne devant moi prenait conscience de l’importance que cela représentait tout à coup. Ce moment de prise de conscience saisit et souvent, il s’installe un temps d’arrêt à travers le vortex des activités quotidiennes.
Et vous, « Qu’est-ce qui apporte votre bonheur ? »
C’est une question sérieuse, peut-être l’une des plus importantes de votre vie. Et pourtant, la plupart des gens sont déstabilisés au moment d’y répondre. J’ai découvert qu’il existe des murs mentaux que plusieurs construisent et qui les empêchent d’accéder à cet état de satisfaction et de bonheur.
J’ai découvert aussi qu’il y a trois ancrages très répandus qui, sans qu’on le réalise, peuvent nous rendre malheureux.
1- Reporter son bonheur à plus tard.


C’est ce que j’appelle le syndrome du « Quand j’aurai… , je serai heureux. » On pense souvent que le bonheur viendra avec la réussite, l’argent, l’amour ou une condition future que l’on idéalise. Mais en pensant ainsi, nous nous faisons de fausses promesses. Cela devient un obstacle de notre propre création.
La réalité, c’est que le bonheur n’est pas un objectif lointain à atteindre. Il se vit dans l’instant immédiat. Si vous ne trouvez pas le bonheur aujourd’hui, il ne viendra pas magiquement demain. Ce « plus tard » tant attendu… n’arrive jamais.
Cette attente du bonheur est une illusion. Chaque jour, nous avons le choix d’être heureux avec ce que nous avons, ou de souffrir en attendant quelque chose d’autre. Plus nous attendons, plus nous créons un cycle de frustration. Tôt ou tard, l’obstacle devient aussi haut que l’Everest.
En choisissant scrupuleusement, les petites décisions quotidiennes, elles s’accumuleront et vous finirez par vivre votre bonheur avec un effet exponentiel comme des intérêts composés. En d’autres mots, ne misez pas sur un événement futur, créez dès aujourd’hui des habitudes qui vous nourrissent intérieurement.
Laissez-moi vous poser une question : Qu’est-ce qui vous empêche d’être heureux dès maintenant ? Eh oui, c’est vous !
2- Le piège de vivre pour rendre les autres heureux.
Dès leur plus jeune âge, beaucoup de personnes sont conditionnées à remplir les attentes des autres, à suivre des standards dictés par leur environnement. Ce piège de la validation extérieure est insidieux. Il vous pousse à chercher constamment l’approbation des autres au détriment de votre propre épanouissement.
Vous finissez par vous concentrer sur la satisfaction des attentes de votre famille, de vos amis, de la société, des médias sociaux … et vous vous oubliez vous-mêmes. Sans vous en rendre compte, vous suivez un chemin qui ne vous appartient pas.
La seule validation qui compte est celle que l’on se donne à soi-même.
Vous devriez être très vigilant dans le choix de ceux que vous décidez de garder prêt de vous. Vous êtes le produit des 5 personnes avec qui vous passez le plus de temps. Si vous êtes entouré de personnes qui dictent vos choix, il est peut-être temps de revoir votre cercle d’influence. Il y aura toujours du monde pour vous dévaloriser, comme on dit en québécois : vous faire filer cheap ! Fuyez-les !
Alors, posez-vous cette question essentielle : Vivez-vous selon votre propre définition du succès, ou celle imposée par votre environnement ?
3- Se comparer aux autres, comme si l’autre est le modèle idéal pour nous.


Le bonheur est une illusion façonnée par nos perceptions. Nous décidons si nous sommes heureux ou non. Mais attention : le jeu de la comparaison est une roulette russe.
Il y aura toujours quelqu’un qui semblera avoir plus : plus d’argent, plus de succès, plus d’amour, plus de reconnaissance… Si votre bonheur dépend de la comparaison, vous serez condamné à une insatisfaction permanente.
L’herbe semble toujours plus verte ailleurs, jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’on regarde à travers des lunettes mal ajustées pour nous. Parfois, on se rend compte trop tard qu’on regardait à travers un verre déformé qui filtrait et altérait notre vision.
La seule compétition qui en vaut la peine est celle contre nous-mêmes.
La question clé n’est pas » suis-je meilleur que les autres ? » mais » suis-je meilleur qu’hier ? » – John Maxwell
Jouer au jeu de la comparaison avec les autres causes une illusion dangereuse. Vous finirez toujours par trouver des comparaisons qui vous feront sentir insuffisant.
Une bien meilleure approche ? Comparez-vous à votre propre progression. Demandez-vous : « Suis-je meilleur aujourd’hui qu’hier ? » C’est cette seule comparaison qui compte.
L’essentiel à retenir, c’est que le bonheur vient de l’intérieur !
Le bonheur ne dépend ni des circonstances, ni des possessions, ni de l’approbation des autres. Il est une construction intérieure.
Et voici le secret le plus puissant pour cultiver un bonheur durable : pratiquer la gratitude.
« L’attitude détermine l’altitude. » – John C. Maxwell
Le bonheur durable, ça ne vient pas d’un moment euphorique, mais d’une discipline quotidienne. Notre cerveau est câblé pour remarquer le négatif, mais en entraînant notre esprit à apprécier et à être reconnaissant pour « ce que l’on a » et « ce que l’on est », on l’exerce à la gratitude. C’est ainsi que nous modifions notre perception du monde.
Autrement dit, ce que vous ressentez dépend largement de votre capacité à apprécier ce que vous avez déjà.
Quand vous êtes reconnaissant pour tout ce que vous avez et tout ce que vous êtes, ici et maintenant, c’est là que naît votre vrai bonheur. Et ça, personne ne peut vous l’enlever.