Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), la pandémie pourrait avoir raison de quelque 158 000 PME au Canada. De ce nombre, la FCEI s’attend à près de 18 000 fermeture au Québec. Est-ce que ça peut toucher les besoins de base de la personne? Où bien, est-ce complètement déconnecter des gens en général?
Dans un article précédent, nous avons mentionné que selon une étude de Harvard, plusieurs propriétaires d’entreprises n’avaient pas trouvé le bonheur en devenant riches ou célèbres et nous avions souligné quatre de leurs principaux regrets. Dans le présent article, nous allons voir comment on peut atteindre ce « bonheur » sans être riche ou célèbre.
Saviez-vous que les meilleures choses qui peuvent nous rendre heureux dans la vie sont gratuites ou presque ?
Regardons, par exemples quatre catégories de besoins de base de la personne.
- Ce sont les plaisirs intellectuels.
- Les plaisirs affectifs.
- Les plaisirs physiques.
- Pour finir, les besoins spirituels.
Commençons par les plaisirs intellectuels.
Cela coûte combien :
- d’apprendre,
- de découvrir,
- d’être étonné,
- de développer sa capacité à mémoriser,
- pour créer des liens,
- de raisonner,
- de synthétiser et de partager avec d’autres ce qu’on apprend d’utile, de pertinent et de pratique ?
De suggérer des réflexions, des opinions, des conseils et d’enrichir intellectuellement la vie de ceux qui nous entourent ? Il est certain que les plaisirs plus intellos ne sont pas l’apanage de tout le monde, mais pour ceux pour qui ce l’est, cela ne coûte rien ou presque. En lisant ce premier paragraphe, l’on peut facilement comprendre que la plupart des besoins de base de la personne peuvent être gratuits.
Cela demande un abonnement à une carte de bibliothèque, qui coûtera entre 10 $ et 40 $ par année, afin d’avoir accès à des milliers de livres, de revues, de journaux, de vidéos, etc. sur toutes sortes de thématiques et de sujets. De plus, depuis la pandémie, plusieurs personnes découvrent des documentaires fort intéressants à la télévision.
Et que dire de toute la richesse qu’on peut retrouver sur le net et on ne parle pas de fake news… On peut passer des heures de bon temps à apprendre, à être étonné, à partager, etc. à propos de choses utiles, pertinentes et pratiques pour nous et pour des proches.
Cela coûte combien de se garder en forme physiquement ?
En fait, il y a plusieurs activités intéressantes qui sont gratuites ou presque, et ce, pour tous les goûts. Jogger ou faire de la marche rapide avec régularité. Ou tout simplement faire une randonnée en montagne à regarder les paysages, les oiseaux et les écureuils et pique-niquer.
Cela coûte un t-shirt, des shorts, des espadrilles et possiblement un sac à dos, pas plus. Faire du vélo, c’est bon pour le cœur et les jambes en plus d’être plus doux sur les articulations que le jogging. Un vélo usagé à 300 $ peut nous faire pomper le cœur aussi bien que le vélo à 4 000 $ ou à 8 000 $. Et il y a tellement de pistes cyclables gratuites au Québec où on peut aussi s’arrêter et découvrir de nouveaux paysages. L’hiver, plusieurs endroits offrent des sentiers de ski de fond gratuits. Je pense aux plaines d’Abraham à Québec, entre autres.
Et il n’est pas nécessaire d’avoir le plus moderne des équipements pour pratiquer cette activité. On peut aussi faire de la musculation sans adhérer à un club. De simples poids et haltères et un programme permettent d’exercer les muscles les plus importants.
La meilleure nourriture pour la santé n’est pas nécessairement la bonne bouteille de vin dispendieuse pour accompagner un bon Chateaubriand dans un restaurant huppé. Cela peut être bon au goût, mais ce n’est pas nécessairement ce qui est le meilleur pour la santé. Il y a de la meilleure nourriture pour la santé et moins cher.
Comment nourrir notre besoin d’affection, de nous sentir proche d’autres ?
Créer un lien significatif, profond, durable et engageant avec son conjoint, ses enfants et ses proches, c’est gratuit. Cependant, il faut investir un peu de temps afin de partager, d’échanger, d’écouter, d’être là au besoin avec compassion, empathie et soutien.
Et finalement, dans les besoins de bases de la personne, il y a à nourrir l’âme ?
Ici, je pense davantage au volet spirituel qu’au volet ésotérique. Je pense à notre vision de la vie après la mort. Soit que nous croyons qu’il n’y a rien après la mort et dans ce cas, vivons et mangeons, puisqu’il n’y a rien après. Soit nous croyons à la réincarnation ou la résurrection et dans ce cas, nous nous comporterons dans notre quotidien de façon à y arriver après notre mort.
Combien cela coûte de trouver une réponse aux questions du genre « Qui suis-je ? À quoi sert mon passage sur la terre ? D’où je viens et où je vais ? Que penser du big bang et de l’évolution ? Cela s’est fait avec ou sans un « big banger » comme un Dieu créateur ? Certaines études démontrent que les gens qui ont répondu à ces questions et vivent en fonction de leurs convictions vivent en moyenne jusqu’à sept ans de plus que ceux qui ne l’ont pas fait. Sept ans, c’est beaucoup et cela ne coûte qu’un peu de temps de réflexion.
L’on peut aussi penser à plusieurs sports qui sont pratiquement gratuits ou presque. La marche, l’entraînement à la maison, à la limite, le jogging et la marche en montagne sont des sports gratuits ou peu couteux.
Bref, malgré la tristesse d’une perte d’emploi, de la fermeture de notre entreprise, d’une perte en capital, nous pouvons toujours facilement répondre aux besoins fondamentaux de notre tête, notre corps et notre âme, et ce, gratuitement, ou presque…