Ce qu’on fait et dit à un impact sur la relation avec les autres et cela finit par avoir un impact sur nous. Cet extrait d’un chapitre d’un livre sur l’humanisation à paraître bientôt va surement vous aider à mieux comprendre ce concept et élever vos niveaux de conscience.
Guy Mineault, en collaboration avec Sammy Fournier
Combien a-t-il de niveaux de conscience?
Selon différentes théories, il existe entre 4 et 8 niveaux de conscience dépendant quels angles nous les regardons. Toutes les théories font référence au développement humain et au développement en société.
John Fortunato disait : « On doit aimer les gens et utiliser les objets et non aimer les objets et utiliser les gens ». Par le mot « objet », il faisait allusion à tout ce qui touche les possessions matérielles, l’argent, l’apparence, etc. A-t-il raison ?
Ce premier article d’une série de trois sur le sujet veut illustrer qu’on a tout à gagner en aimant les gens et en utilisant les objets autant dans nos relations personnelles que dans nos relations d’affaires.
Afin d’illustrer les différences entre les deux, nous allons commencer par donner des exemples simples. En premier en rapport avec des relations de couple, ensuite les relations parentales. Enfin une étude longitudinale faite par des chercheurs entre autres de l’Université Harvard.
Notre niveau de conscience doit être assez élevé pour comprendre que ce qu’on dit ou fait a un impact sur les autres. En bout de ligne, ça finira par avoir un impact sur nous.
Les niveaux de conscience dans la vie de couple
Un premier exemple pour illustrer cela dans une vie de couple. Imaginons-nous que Lorette décide de passer deux heures de son temps un après-midi à préparer un bon repas pour elle et son conjoint.
C’est un steak avec des légumes appétissants, de belles couleurs, de belles odeurs. Elle ajoute un bain, moussant, parfum, chandelles, musique, le tout pour créer l’ambiance romantique et fleur bleue.
Son conjoint, Albert, arrive à la maison et peut dire une de 32 choses différentes. Limitons-nous à cinq pour l’instant et tantôt, on en ajoutera quelques autres. Il pourrait dire :
- « Chérie, c’est agréable de manger un steak avec toi. J’apprécie tout ce que tu as fait pour créer cette soirée. »
- « Chérie, ton steak était bon. »
- « Chérie, ton steak était bon, mais, tu sais… les patates, pfff! ne sont pas trop bien réussies. »
- « Maudite marde, qu’est-ce qui t’a pris de faire des artichauts avec ça ? Je t’ai pourtant dit il y a quelques années que je les détestais. Je trouve que tu ne me respectes pas, que tu n’es pas à mon écoute et que tu n’es pas là pour moi. » Et il continu à dialoguer
- Ou il pourrait faire comme d’habitude et aller s’asseoir devant la télévision avec son assiette. Aussi zapper les postes jusqu’à ce qu’il trouve quelque chose qui lui plaît.
Les émotions et les sentiments diffèrent avec les situations
Est-ce que Lorette est en train de vivre les mêmes émotions et les mêmes sentiments dans ces 5 situations ? Absolument pas. Dans le premier exemple, Albert souligne elle et lui dit comment il apprécie ce qu’elle a fait pour créer cette soirée. Elle va se sentir valorisée et ils devraient passer une belle soirée ensemble.
Dans le deuxième exemple, il souligne l’objet, le steak et pas elle. Il ne reconnaît pas ce qu’elle a fait. C’est un peu poche. Sa relation en souffre. Les niveaux de conscience d’Albert sont plutôt faible, particulièrement avec sa relation de couple.
Dans le troisième exemple, il souligne la chose qui ne lui convient pas et gueule après. Elle pourrait se dire : « Ben voyons. J’ai fait tout cela pour nous et tout ce que tu vois, ce sont les patates ! » À la place de Lorette, on aurait le goût de le flusher.
Et dans le quatrième exemple, il affirme que c’est elle qui n’est pas là pour lui, qu’elle ne le respecte pas et n’est pas à son écoute ! Wow ! Il gueule après, après tout ce qu’elle a fait !
Et dans le dernier exemple, il ignore Lorette complètement et tout ce qu’elle a fait pour créer cette ambiance. Il n’est centré que sur lui-même, sur sa petite personne, sur ses émissions de télévision.
L’humanisation peut se détériorer dans un couple au fil du temps
Lorsqu’ils se sont rencontrés et qu’elle préparait ce genre de repas, Albert réagissait comme dans l’exemple numéro 5. Il zappait la télévision et Lorette semblait être bien là-dedans. C’est là que le couple était en matière de niveaux de conscience.
Cependant, à un moment donné, elle a décidé de suivre un cours de croissance personnelle et a découvert qu’il y a autre chose à vivre dans la vie que de se faire zapper. Elle en parle à Albert et lui dit qu’elle aimerait vivre autre chose pour avoir plus de reconnaissance. Il ne comprend rien et continue à zapper. l est bouché bien raide.
Six mois plus tard, ou un an, peu importe, elle va rencontrer un autre homme et va lui préparer le même genre de repas et lui va venir dire la première chose « Chérie, c’est agréable de manger un steak avec toi et j’apprécie ce que tu as fait. »
Grimpons un peu au niveau des émotions et des niveaux de conscience, particulièrement avec sa conjointe.
Il pourrait aussi dire tout simplement « Chérie, c’est agréable manger avec toi. » Et là, cela n’a plus d’importance de savoir si elle a préparé des hamburgers, des hot dogs ou de la pizza.
Ou il pourrait dire « Chérie, je t’apprécie parce que je trouve que tu enrichis ma vie affectivement, émotivement, intellectuellement et spirituellement. » C’est pas mal mieux que de se faire zapper, mais il est encore centré sur lui-même, sur ce qu’elle lui apporte.
L’humanisation pour améliorer les relations
Le vrai tournant dans toutes relations, parentales, d’affaires, d’amitié, est quand on se tourne vers l’autre. Dans notre exemple, il faudrait qu’Albert puisse s’oublier un peu et dire : « Lorette, je me soucie de ton mieux-être. Qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
Comment est-ce que je peux te soutenir, t’encourager et t’aider dans ce que tu fais ? Comment est-ce que je peux être là pour toi ? » Là, il est en train de penser davantage à elle dans un comportement des plus humanisant. Il est centré sur elle. Est-ce que cela nous fait penser à mère Teresa, Martin Luther King, Mahatma Gandhi, Nelson Mandala, Jésus qui, eux, étaient tournés vers les autres ?
Bien s’entourer avec des relations multiplicatrices
Entre deux personnes en couple, en affaires, avec les enfants, etc. il y a des relations du genre 1+1 = 0. Il faut se débarrasser de ces relations, car elles sont destructives et ne mènent nulle part. Il y a des relations 1 + 1 = 1. Elles ne sont pas gratifiantes non plus. Il y a les relations normales, du genre 1 + 1 = 2.
Et il y a les relations qu’on appelle multiplicatrices du genre 1 + 1 = 3. C’est des relations synergiques, celles qu’on doit rechercher.
On doit faire des efforts pour s’entourer de personnes du genre de relations multiplicatrices. Où nous sommes centrés sur un et sur l’autre, où on s’intéresse au mieux-être mutuel.
Qui veut sincèrement nous offrir son aide, du genre « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Comment puis-je t’aider ? Comment puis-je t’encourager, te soutenir, t’épauler, t’aider à grandir intellectuellement, affectivement, émotivement et spirituellement, à t’offrir des occasions de croissance que tu n’aurais pas autrement.
En fait, habituellement, à part nos parents et les membres de notre fratrie, je vous dirais qu’on peut compter sur les doigts d’une main les personnes qui seront centrées sur notre mieux-être, vraiment. C’est rare de retrouver ce genre de personnes, mais quand on en a une dans notre entourage, il ne faut pas l’abandonner. On doit s’en occuper comme si c’était un privilège.
Identifier vos relations peut permettre de grandir comme personne
Vous personnellement, vous êtes où dans vos relations de couple, parentales, d’affaires ? Centré sur vous-même, un peu sur les autres ou beaucoup sur le mieux-être des autres ?
Êtes-vous capable de nommer des noms de personnes qui vous soutiennent, que vous, vous soutenez, des personnes qui vous nuisent ?
Quelles activités vous permettent de grandir ? Lesquelles vous nuisent et que vous devez cesser ? Avez-vous des dépendances qui vous empêchent de cheminer ?
Nous venons de donner un exemple en rapport avec un couple pour les niveaux de conscience. Il est facile de transposer tout cela dans des relations parentales, des relations d’affaires, des relations d’amitié. Dans la suite de ce chapitre du livre, c’est ce qui est fait.