On parle beaucoup des quelque 30 000 entreprises qui risquent de disparaître faute de relève et on encourage des jeunes à acquérir ces entreprises en soulignant les avantages de reprendre une entreprise comparativement à la difficulté d’en créer une nouvelle. Il est vrai qu’acquérir une entreprise existante représente une voie intéressante ; dès le départ, il y a une clientèle, des employés, des fournisseurs, une réputation et une organisation, on ne part pas à zéro.
Mais encore faut-il être en mesure de garder tous ces avantages et être capable de générer des revenus suffisants pour couvrir les coûts d’acquisition. Avant de se lancer vers le reprenariat, il convient de se poser des questions.
1- Qu’est-ce qu’une entreprise ? Une entreprise n’est pas un bien matériel, on ne l’achète pas comme une maison. Une entreprise, c’est un capital humain, un capital organisationnel, un capital social et un capital matériel. Il est important de s’intéresser à l’ensemble.
2- Suis-je un entrepreneur? N’est pas entrepreneur qui veut, il faut s’attendre à travailler de longues heures, de prendre des risques, il n’y a pas de sécurité et ce n’est pas un « métier », c’est une « vocation ».
3- Quelle est ma stratégie ? Pour réussir, il faudra être capable de développer l’entreprise, de modifier le modèle d’affaires, d’implanter une nouvelle culture, de transformer l’offre, de trouver de nouveaux marchés. Est-ce que je sais comment ?
4- Relève ou achat ? Il y a une différence entre acheter une entreprise et prendre la relève. Acheter une entreprise est une transaction, on s’entend sur un prix et des conditions, et après une courte transition, on devient propriétaire. La relève est un long processus au cours duquel les repreneurs deviennent les associés du fondateur et dirigent conjointement en transférant graduellement la direction, le pouvoir, le savoir et la propriété.
5- Les relations humaines ? Lors d’un transfert d’entreprise, il y a mutation de tous les systèmes relationnels avec les clients, les employés, les fournisseurs, les partenaires, les institutions financières. Le style et les compétences des acquéreurs seront différents de ceux des fondateurs. Comment vais-je créer de nouveaux systèmes relationnels, quelles sont mes compétences à ce sujet ?
6- Quelle est ma vision ? Les fondateurs d’entreprises avaient une vision, souvent intuitive, quelle est ma vision ? Qu’est-ce que je veux faire ? Le passé n’est pas garant de l’avenir.
Le reprenariat d’une entreprise est une démarche aussi sérieuse et aussi difficile que créer une entreprise, il est essentiel de planifier le projet dans ses moindres détails et de miser sur ses aptitudes, ses connaissances, ses habiletés et sa personnalité. Le taux d’échec est toujours autour de 70 %. La transaction représente l’élément le plus facile, les aspects relationnels sont gages de succès et d’échec, il est nécessaire d’être accompagné par un coach spécialisé en relève.
8 commentaires
Un autre article très intéressant et instructif de notre Ami Claude Savoie, Merci!
Merci beaucoup!
Bonjour et merci pour vos textes. Moi et ma conjointe possède une entreprise à Montréal dans le domaine de la maternité. Je me demandais s’il y a un ou des endroits qu’on peut consulter pour dénicher des entreprises à vendre, à céder?
Merci!
Yves Turmel
Bonsoir, vous pourriez regarder dans les groupes sur Facebook!
Bonjour, je pense que si vous contacter des courtiers immobilier, ils pourront vous référer des gens dans le milieu.
Pingback: Le reprenariat : une véritable alternative à fonder une entreprise! | Dixit Relève
Bonjour,
Pourrais-je bénéficier d’une assistance pour relancer mon entreprise à zéro francs, et automatiser les services que j’offre en ligne ? Une entreprise au service de ma vie et non une entreprise dont je serais à son service tout au long de ma vie ?
Bonjour, Alima, l’accompagnement pour le marketing Web est une activité payante chez Journal Action PME. Je le peux le faire gratuitement.