Depuis quelques années, le concept de raison d’être en entreprise est emprunté à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Ce concept est de plus en plus utilisé dans le monde du travail. Sa définition est à la fois simple et complexe et permet d’avancer vers la vision.

Puisque sur le plan pratique, la raison d’être en entreprise correspond à une simple phrase. Mais sur le plan idéologique, elle reflète la question complexe du sens. Par sens, on entend le rôle, ou plutôt, l’ensemble des rôles joués par l’entreprise dans la société. Cela va bien plus loin que le seul rôle économique.

Essayons d’y voir plus clair…

La raison d’être en entreprise pour voir grand

Tout projet d’entreprise commence avec un homme ou une équipe un peu spéciale qui voit, explique et comprend le monde d’une manière différente des autres. Ces hommes et ces femmes s’autorisent à rêver, à croire que tout est possible et n’ont pas peur de voir grand. Souvent, il s’agit de leaders ou de fondateurs de l’organisation qui ont une volonté très forte de donner du sens à leur travail, d’être utiles et de bien faire les choses. Leur motivation est d’apporter une forte valeur ajoutée*.

Et comme ils s’autorisent à rêver sans limites, ils se préoccupent d’abord du « pour quoi » et pas encore du « comment ». C’est ce « pour quoi », cette « chose » que l’entreprise apporte au monde qui constitue la raison d’être. On entend souvent dire que « la raison d’être permet de joindre le passé au présent » ; que c’est « l’ADN de l’entreprise ».

Par exemple, la raison d’être d’Engie, c’est « agir pour accélérer la transition vers une économie neutre en carbone par des solutions plus sobres en énergie et plus respectueuses de l’environnement. »

En gros, la raison d’être d’une entreprise répond à ce genre de questions :

  • Pourquoi l’entreprise existe ?
  • Quels services l’entreprise rend au monde ?
  • Qu’est-ce que le monde perdrait si l’entreprise n’existait pas ?

Si la raison d’être en entreprise répond au pour quoi, elle est intimement liée à la vision qui, elle, s’intéresse au quoi.

Que proposez-vous pour assouvir votre raison d’être ? Dans 5 ou 10 ans, que fera votre entreprise pour apporter de la valeur ajoutée au monde ? Que voyez-vous précisément ? Quelle image vous faites-vous de votre entreprise dans l’avenir ? Qu’envisagez-vous pour l’avenir de vos collaborateurs, de vos clients, de vos fournisseurs, de vos partenaires ?

L’objectif de la vision est de savoir où vous allez, d’avoir un cap.

L’intérêt de cette représentation ambitieuse est de pouvoir facilement être partagée. Elle doit faire consensus, plaire à tout le monde et donner envie de se dépasser.

La vision permet donc de dynamiser les équipes, de passer à l’action. Pour ce faire, il conviendra de prendre le temps de la partager avec les équipes opérationnelles et de donner à chacun l’occasion de s’exprimer. À cette occasion, vous ferez très certainement des aller-retour entre vision et raison d’être, car chacun aura besoin de parler de ce qui est important pour lui, de l’impact qu’il souhaite avoir dans l’entreprise et au-delà, de ce qu’il aimerait faire et de ce qui le rend fier.

Lorsque ces échanges auront été suffisamment nourris, il sera alors facile de dégager une stratégie et une planification des actions à mettre en œuvre pour avancer vers la vision et apporter la valeur ajoutée énoncée dans votre raison d’être en entreprise.

Définir votre stratégie et établir un plan : comment?

Peut-être vous demandez-vous concrètement comment vous servir de la raison d’être. Aussi de la vision dans votre entreprise pour définir votre stratégie et établir un plan. Alors, qui de l’un ou de l’autre vient avant ? Quelle recette appliquer ? Eh bien, comme de la poule et de l’œuf, impossible de répondre de façon catégorique.

Tout dépendra de votre configuration. Certaines entreprises commencent par avoir une vision très claire et se penchent sur la raison d’être dans un second temps dans le cadre d’un projet RSE, par exemple, ou bien après une crise, quand il est nécessaire de faire preuve de résilience et de se réinventer pour relancer l’entreprise un peu à la manière du phénix qui renaît de ses cendres.

D’autres commenceront par la nécessité de répondre à un besoin précis en se concentrant sur ce qui compte vraiment pour eux, synthétisé dans leur raison d’être et utiliseront dans un second temps la vision comme force pour rassembler et concrétiser leur réponse à ce besoin.

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Renforcer le bien-être au travail, la productivité et la compétitivité

Dans les deux cas, il s’agit de construire et de renforcer la culture d’entreprise en clarifiant les caractéristiques de l’entreprise avec l’ensemble des acteurs pour améliorer son fonctionnement. Plus les collaborateurs comprennent et partagent les valeurs et la vision de l’organisation, plus leur travail a du sens. Également plus ils s’engagent et plus ils sont satisfaits de leurs rôles. On peut donc dire que raison d’être et vision impactent le bien-être au travail, la productivité et la compétitivité. Les équipes impliquées sont en moyenne 21 % plus productives (source : Gallup) et génèrent des résultats 202 % supérieurs aux autres (source : Dale Carnegie).

Cela nous rappelle que si une entreprise est effectivement là pour être économiquement rentable, elle est avant tout une aventure rassemblant des hommes et des femmes autour d’un projet commun et désirant produire plus que de l’argent en contribuant à l’atteinte d’objectifs ambitieux pour le monde et les générations futures tout en prenant plaisir à travailler ensemble.

Différence entre la valeur finale de la production et la valeur des biens utilisés lors du processus de production.

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Elise Ramaroson

Après un parcours universitaire en sciences de la vie et de la Terre, je me tourne vers la pédagogie en devenant professeur des écoles, puis, au bénéfice d’une expatriation, devient professeur de Français Langue Étrangère (FLE). Très intéressée par le développement personnel et toujours tournée vers les autres, c’est tout naturellement que je me forme au coaching professionnel et à l’utilisation de différents outils de connaissance de soi.

Certifiée à l’utilisation des outils permettant de mesurer les comportements (TTI success insights DISC), les motivateurs(12DF), le quotient émotionnel (EQ), les compétences personnelle (25DNA) et l’acuité (ACI) ainsi qu’au bilan de compétences, je suis convaincue que la formation continue est une force de développement et d’épanouissement.

Actuellement responsable de l’innovation et de la formation chez méristHemE, j’exerce également en tant que coach certifiée pour accompagner des particuliers et des entreprises dans leur besoin de changement et de bien-être.

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