Peu de gens le disent tout haut, mais on constate un véritable paradoxe des technologies à l’ère du 4.0 : alors que les technologies semblent plus accessibles que jamais, la réalité est qu’elles se complexifient de plus en plus.

L’impartition : une tendance remarquée dans la grande entreprise

Du côté de la grande entreprise, on en observe plusieurs qui optent pour l’impartition des technologies de l’information.

  • Elles confient donc la gestion de leurs opérations TI, de même que les projets, à une entreprise spécialisée.
  • Est-ce pour permettre à l’entreprise de se concentrer sur sa véritable mission ?
  • Est-ce pour permettre un meilleur contrôle des coûts ?
  • La réalité pour plusieurs est qu’elles vivent depuis des années une complexification de leurs technologies.
  • Leur portefeuille a donc tendance à inclure de plus en plus de technologies.

 

Cependant, le budget ne suit pas nécessairement.

 

L’impartition est pour celles-ci un moyen de s’assurer qu’elles font l’utilisation la plus optimale possible de son portefeuille technologique avec des moyens bien définis. En sous-traitant le tout, on confie le « problème » à une autre entreprise, tout en balisant les paramètres.

 

L’explosion du nombre de technologies dans le MARTECH

Un exemple qui illustre bien l’explosion et la complexification des technologies est celui du domaine du MARTECH.

Le MARTECH est le domaine du « marketing technology ».

Le site chiefmartec.com fait depuis des années un inventaire détaillé des solutions technologiques disponibles sur le marché.

Alors qu’on en dénombrait 914 en 2014, le nombre a franchi le cap des 8 000 en mars 2020 !

Il suffit par exemple de regarder tous les outils en marketing par courriel pour devenir étourdi instantanément :

Référence : https://chiefmartec.com/2020/04/marketing-technology-landscape-2020-martech-5000/

5 grandes tendances pour les technologies à l’ère du 4.0

Plusieurs tendances affectent le secteur technologique. Parmi les plus grandes observées, notons :

 

  • L’éclatement du nombre de solutions : Le nombre a tout simplement crû de façon importante.
  • Rapidité d’implantation des solutions : La majorité de ces solutions peuvent être implantées très rapidement, mais aussi avec un minimum de fonctionnalités.
  • L’ouverture des solutions : La tendance marquée des éditeurs de logiciels à développer leurs solutions en mode infonuagique se traduit par une grande ouverture des solutions et une facilité à connecter ces solutions entre elles grâce à des API ou des outils d’intégration faciles d’utilisation.
  • Consolidation : Bien qu’on remarque certaines activités de consolidation dans le secteur, elle n’arrive pas à surpasser l’arrivée des nouveaux joueurs. La croissance se poursuit donc !
  • Croissance folle de l’empreinte des solutions : Les éditeurs de logiciels infonuagiques investissent de façon importante en R et D. Ils ont en effet un modèle d’affaires qui apporte beaucoup de revenus récurrents. En plus, ils savent très bien qu’ils se doivent d’investir massivement en R et D pour demeurer en bonne position concurrentielle. Le résultat est qu’on observe un rythme endiablé de progrès technologiques. Plusieurs revendeurs et partenaires de ces éditeurs disent maintenant qu’ils ont de la misère à suivre !

Conclusion : Comment s’y retrouver  avec le paradoxe des technologies?

On le constate aisément : il y a une véritable abondance sur le plan technologique.

Le mirage du 4.0, c’est qu’il laisse entrevoir une grande facilité de configuration et d’utilisation.

Il est vrai que les solutions infonuagiques reposent sur des paradigmes d’implantation plus simples que les solutions installées sur les lieux (« on premises »).

Cependant, il est très facile d’opter pour la mauvaise solution, qui ne répond pas à nos besoins à un coût raisonnable.

Durant des appels d’offres pour solutions technologiques, nous observons fréquemment des différences de coûts de 300 % dans les solutions identifiées !

Aussi, il est facile de tomber dans le piège de la multiplication des solutions ou des bébelles technologiques.

Pour survivre, la PME doit faire ses devoirs et se questionner fondamentalement sur les technologies numériques pouvant l’appuyer dans l’exécution de sa stratégie.

Aussi, il est fortement suggéré de faire appel à de l’expertise indépendante pour l’aider à faire son choix surtout dans ce contexte avec le paradoxe des technologies.

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Simon Chamberland

Simon Chamberland, M. Sc.

Simon oeuvre dans le milieu des technologies de l’information depuis 1995. Il possède une quinzaine années d’expérience de conseil en technologies de l’information et gestion. Il a débuté sa pratique de consultant indépendant en 2007 et a fondé Brome Conseil en 2009.

Aujourd’hui, il se plaît à dire qu’il accompagne la PME à l’ère numérique.

Il aide les PME à se doter d’un plan numérique et à sélectionner les meilleures technologies numériques considérant leur stratégie d’affaire.

Simon s’intéresse donc à la transformation numérique des entreprises et à tout le mouvement de l’industrie 4.0.

Il est accrédité par le Ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec comme auditeur industrie 4.0.

Simon réside à Sutton, dans la région de Brome-Missisquoi.

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