Apprendre à rejeter ce qui ne nous convient pas permet de gagner du temps en affaires.

C’est plus facile à écrire qu’à faire, n’est-ce pas ?

Quand on s’y arrête un instant, on réalise à point nous mettons l’emphase sur des choses inutiles, et on perd beaucoup de temps. Je parle de tout ce qu’on fait pour éviter le rejet, se faire rejeter ou rejeter les autres. Ce n’est peut-être pas conscient, mais c’est présent.

D’abord, entendons-nous sur le rejet. Le rejet est une blessure que nous avons tous. Voyez-la comme une blessure émotionnelle interne et latente qui, lors de différentes situations du quotidien, s’active, très souvent à notre insu. Pour éviter de sentir cette blessure, ce rejet, donc cette souffrance, nous utilisons différents mécanismes de défense, différents comportements.

Gagner du temps en affaires : deux idées

Voici quelques exemples de ces mécanismes qui nous font perdre un temps précieux.

1- On révise un courriel important ou une nouvelle proposition vingt fois avant de l’envoyer, ou alors, on répète durant des heures et des heures une présentation même si on connaît notre sujet. On pourra dire que c’est parce qu’on veut s’assurer que tout y est, que c’est parfait, mais qu’est-ce qui pousse notre envie de perfection ? Bingo, la peur du rejet. Elle s’y trouve sans doute, même si elle est bien enfouie.

Combien sommes-nous à retarder le lancement d’un nouveau service, ou carrément d’une nouvelle entreprise, par peur de nous faire rejeter, que notre idée ne soit pas bien reçue, qu’on se fasse refuser le financement…?

2- Autre exemple, vous vous trouvez en réseautage et n’êtes vraiment pas intéressés par ce que plusieurs présentent comme service ou produit. Pour éviter de les rejeter, vous restez jusqu’à la fin de leurs petites présentations, et vous énumérez intérieurement tout ce que vous auriez pu faire de mieux avec votre temps. Pour en rajouter, à la fin de leurs présentations, ils vous offrent leurs cartes professionnelles, que vous prenez avec un grand sourire, même s’il n’y a pas d’intérêt de votre côté.

Pourquoi agissons-nous ainsi parfois ? Encore une fois, se pourrait-il que la peur du rejet soit derrière ces actions ? On évite de rejeter l’autre parce qu’on ne voudrait pas vivre la même chose.

Est-ce possible de ne jamais vivre de rejet ? Bien sûr que non. Ça fait partie de l’expérience humaine. Donc, un moyen beaucoup plus efficace que celui de tout faire pour éviter d’en vivre, et qui nous permettra de gagner du temps, c’est d’apprendre à gérer le rejet.

Pour y arriver, ce qui fonctionne bien, c’est d’apprendre à voir notre intention quand on rejette l’autre. On s’apercevra souvent qu’on ne cherche pas à le rejeter, mais à répondre à notre besoin dans la situation. Ainsi, on sera porté à voir que l’autre, quand il nous rejette, cherche à faire la même chose, répondre à son besoin, ce qui nous aidera à vivre le rejet plus facilement.

C’est en voyant le rejet de cette façon, avec l’intention derrière, qu’on pourra gagner du temps en affaires et ne révisant pas vingt fois une présentation, ou en se permettant de rejeter ce qui ne nous convient pas sans y penser deux fois. On pourra dire non, rapidement, simplement.

Alors, que ferez-vous cette semaine pour devenir plus conscient quand votre blessure de rejet est activée ? Un truc : regarder où vous perdez du temps, et voyez s’il n’y a pas une peur de rejet derrière, de rejeter l’autre ou de se faire rejeter.

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Marc-André Rizk

Marc-André Rizk, formateur, Écoute Ton Corps,

J’ai rêvé et travaillé pour devenir athlète professionnel jusqu’à mes 27 ans. Ce qu’il y a de particulier avec les athlètes, c’est qu’on dit d’eux qu’ils pratiquent ou jouent à leur travail, au sport qu’ils pratiquent. Pourtant, cette notion de jeu a complètement disparu de ma pratique, de mon entraînement très jeune.

​J’étais discipliné, oui, mais c’était une discipline axée dans le contrôle…dans la peur. Aucune liberté n’était alors possible – pas surprenant que j’aille perdu tout plaisir à jouer à ce sport que j’aime tant, le hockey. Je me sentais pris au piège par cette discipline. J’avais l’impression de ne plus pouvoir respirer naturellement : je ne sentais plus que je pouvais exister en étant moi-même.

​C’était comme si je devais décider entre être discipliné et être libre. Étant donné qu’être libre est un de nos besoins fondamentaux, vous comprendrez la détresse que je vivais pendant plusieurs années.

​À l’automne 2010, j’ai décidé d’arrêter le hockey. Je me suis pris en mains pour retrouver la joie, le plaisir dans ma vie de tous les jours. Je voulais mettre en place une autre façon de me discipliner qui allait me permettre de garder ma liberté tout en travaillant à ce que je désire créer. Je me suis formé à un nouveau métier.

Aujourd’hui, j’aide les gens à développer la discipline véritable pour qu’ils atteignent leurs buts avec l’entraînement Libère Ton Éléphant. Je suis diplômé de l’université Concordia, et de l’école Écoute Ton Corps. Je suis membre de l’association RITMA, le regroupement des intervenants et thérapeutes en médecine alternative. Je suis également formateur pour Écoute Ton Corps.

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