L’astronaute Chris Hadfield nous dit dans son livre que les astronautes sont constamment entraînés pour éviter de rendre un grave problème pire. Même si on ne fait pas partie de la NASA, on comprend facilement l’importance de ne pas paniquer dans l’espace quand un problème survient. Sinon, c’est la fin qui peut arriver précipitamment.

En croissance d’entreprise, on doit apprendre à suivre la même logique. On doit éviter de rendre un problème encore pire. Vous n’obtenez pas ce que vous désirez ? Ralentissez, attendez un instant, prenez un moment pour souffler un peu, et vous demander quelles peurs sont présentes en vous. Osez les reconnaître avant de repartir vers votre prochaine piste de solution.

Une vieille légende raconte qu’un sage avait été appelé dans un village pour y ramener la paix. À son arrivée, on lui a expliqué les différentes disputes qui battaient leur plein. Le sage n’a rien dit, et n’a surtout pas tenté de régler les problèmes immédiatement. Il s’est plutôt retiré dans une maison au bout du village, et y est resté pendant des jours, à la grande surprise de tous qui s’attendaient à ce qu’il leur dise comment régler leurs problèmes.

Au bout de plusieurs jours, il est ressorti de la maison où il s’était réfugié et a observé un village qui avait retrouvé la paix. Les gens s’exclamaient en le revoyant, lui disant qu’ils ne comprenaient pas ce qui s’était passé, mais le calme était revenu parmi eux. Le sage s’en est retourné alors d’où il venait, sachant fort bien qu’il n’avait rien fait d’autre que se rendre compte que le conflit auquel il faisait face à l’extérieur représentait fidèlement un conflit à l’intérieur de lui. En allant faire la paix en lui, inévitablement, l’harmonie ne pourrait qu’en être le reflet à l’extérieur.

J’en conviens que l’interprétation de cette légende appelle à la prudence, puisqu’elle peut impliquer qu’on a le pouvoir de s’occuper des problèmes des autres sans qu’eux se prennent en mains. Tout de même, elle est utile pour comprendre une notion fondamentale : quand on a peur et qu’on résiste à se l’admettre, l’agitation ressentie nous pousse à agir, mais ça empire très souvent notre situation actuelle, puisqu’on agit en fonction de la peur. Nous n’avons pas pris le temps d’aller voir ce qui à l’extérieur appelle à l’intérieur de nous.

Comme mentionné dans un précédent article, la peur est toujours présente quand on n’obtient pas les ventes qu’on vise. Et comme nous n’avons pas appris à reconnaître nos peurs, souvent, il sera ardu de trouver la réponse à la question : de quoi j’ai peur si l’entreprise fleurit, si je fais plus de ventes…?

Si vous ne réalisez pas la croissance souhaitée actuellement dans votre entreprise, permettez-vous d’avoir peur. Faites la paix avec le fait qu’il y a des peurs qui vous animent. Cette ouverture de cœur vous permettra ensuite une ouverture pour trouver vos peurs, puis pour aller vers des pistes de solution efficaces pour remédier à vos défis de croissance.

Voyez la peur comme votre alliée. Cessez de la traiter comme votre ennemie, car c’est ainsi qu’elle continuera de vous mener par le bout du nez. Donnez-vous la chance d’avoir peur un instant, de sentir cette peur. Osez vous accompagner, vous dire que c’est ok si vous avez peur. Dites-vous : j’ai le droit d’avoir peur. Oui, ça fera une nette différence, autant à l’intérieur de vous que sur votre différentiel d’entreprise à la fin de l’année. Il faut l’essayer pour le savoir !

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Marc-André Rizk

Marc-André Rizk, formateur, Écoute Ton Corps,

J’ai rêvé et travaillé pour devenir athlète professionnel jusqu’à mes 27 ans. Ce qu’il y a de particulier avec les athlètes, c’est qu’on dit d’eux qu’ils pratiquent ou jouent à leur travail, au sport qu’ils pratiquent. Pourtant, cette notion de jeu a complètement disparu de ma pratique, de mon entraînement très jeune.

​J’étais discipliné, oui, mais c’était une discipline axée dans le contrôle…dans la peur. Aucune liberté n’était alors possible – pas surprenant que j’aille perdu tout plaisir à jouer à ce sport que j’aime tant, le hockey. Je me sentais pris au piège par cette discipline. J’avais l’impression de ne plus pouvoir respirer naturellement : je ne sentais plus que je pouvais exister en étant moi-même.

​C’était comme si je devais décider entre être discipliné et être libre. Étant donné qu’être libre est un de nos besoins fondamentaux, vous comprendrez la détresse que je vivais pendant plusieurs années.

​À l’automne 2010, j’ai décidé d’arrêter le hockey. Je me suis pris en mains pour retrouver la joie, le plaisir dans ma vie de tous les jours. Je voulais mettre en place une autre façon de me discipliner qui allait me permettre de garder ma liberté tout en travaillant à ce que je désire créer. Je me suis formé à un nouveau métier.

Aujourd’hui, j’aide les gens à développer la discipline véritable pour qu’ils atteignent leurs buts avec l’entraînement Libère Ton Éléphant. Je suis diplômé de l’université Concordia, et de l’école Écoute Ton Corps. Je suis membre de l’association RITMA, le regroupement des intervenants et thérapeutes en médecine alternative. Je suis également formateur pour Écoute Ton Corps.

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