Lors du deuxième débat entre Hillary et Donald, Hillary lui a dit « Toi, ce que tu veux faire, c’est du Reaganomics » et il a répondu « C’est exactement ce que je veux faire ». Qu’a fait Reagan de 1981 à 1989 ? Il a baissé le taux d’imposition marginale de 70 % à éventuellement 28 %. (Eh oui, le taux marginal d’imposition américain a déjà été de 94 %. Ouf !) En abaissant le taux marginal de 70 % à 28 %, cela a stimulé la consommation et la production par les entreprises. Ces dernières ont embauché des gens qui ne travaillaient pas et qui ont fini par payer des impôts. Cela a stimulé la consommation et les augmentations en paiements de l’équivalent des taxes TPS et TVQ.

En vendant plus, les entreprises ont fait plus de profits sur lesquels ils ont payé des impôts. Elles ont pris une partie de ces profits pour se moderniser, créer de nouvelles startups et des emplois, et il va de soi que ces entreprises ont acheté plus de biens et de services et payé des impôts sur les profits, de la TPS et de la TVQ. Cela a créé des emplois et a fait diminuer les dépenses de l’État en matière d’aide sociale. Tout cela a fait diminuer le déficit et la dette de l’État. Faisant plus de profits, les entreprises pouvaient, si elles le désiraient, diminuer le prix de leurs produits pour être plus compétitives sur le plan international.

Bref, dans le temps de Reagan, la baisse d’impôt a fait augmenter la production (PIB), par des niveaux records, le taux de chômage et l’indice de misère ont presque été coupés en deux et les transferts d’aide sociale ont considérablement baissé, etc. Ce qui a contribué beaucoup à cet élan, c’est que Reagan a tout mis en place au creux d’une récession.

De plus, durant cette période, les Américains craignaient que la progression de l’économie japonaise fasse en sorte que leur PIB surpasse celui des États-Unis lors de la décennie à venir. Et c’est pourquoi Reagan a déclaré une sorte de guerre tarifaire avec les Japonais. Entre autres, il a taxé les équipements d’ordinateur à 100 %.

La politique économique de Trump!

Trump cherche à imiter Reagan. Il a baissé les taxes d’entreprise et accordé un taux d’impôt préférentiel aux grandes sociétés américaines qui préféraient payer des impôts dans d’autres pays afin de rapporter environ 1 500 milliards de dollars aux États-Unis en souhaitant que cela serve à des startups, à moderniser, dans des expansions diverses, et ainsi stimulé l’économie.

Trump a aussi peur du projet « Road and Belt Project » annoncé par les Chinois en 2013 où ils disaient croire qu’ils seraient la plus grosse économie vers l’année 2025. Trump ne veut pas que les États-Unis deviennent numéro 2 au monde, et il s’est donné comme mandat de « Make America Great Again ». C’est une des raisons de la guerre commerciale contre les Chinois, dans l’espoir que cela ralentisse de façon marquée la croissance de l’économie chinoise.

Cependant, cela ne va pas comme Trump l’aurait probablement imaginé. D’abord, l’économie américaine est à la fin d’un cycle économique et pas dans un creux, comme avec Reagan. Le PIB n’augmente pas comme il l’aurait voulu ni le déficit ou la dette de l’État, etc. La Bourse va relativement bien, mais pour toutes sortes de raisons qu’il ne contrôle pas et qu’on verra dans un article à venir. Et les Chinois sont plus résilients que l’ont été les Japonais.

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Guy Mineault

Guy Mineault Ph.D

Jeune, j’ai été économiste avec General Motors au siège social à Oshawa en Ontario et j’ai aussi travaillé pour la CIBC au siège social à Commerce Court Toronto. Par la suite j’ai enseigné au niveau universitaire pendant 32 ans en économie, en finance et en placements.

Depuis 1994, je donne aussi des formations et des conférences en économie et en placements. Elles sont accréditées avec la CSF, l’IQPF et l’IIROQ. J’ai aussi fait plusieurs émissions de télévision, des webinaires et de courts vidéos sur les placements en fonds.

Il y a six ans j’ai été co-fondateur du MIDIF, (Mouvement d’information et d’aide aux investisseurs en fonds). Cet OSBL se veut de démythifier et démystifier des propos parfois exagérés dans l’industrie ou de demi-vérités. Il y a aussi une FAQ d’une centaine de questions sur la thématique. Vous y trouverez aussi une application mobile qui vous permet d’évaluer la performance d’investissement de vos fonds ou portefeuilles maison.

En 2010 j’ai écrit et publié un livre « Réussir ses placements sans les subir ». Ce livre s’adresse autant au conseiller en épargne collective qu’à l’investisseur averti. Il permet de voir comment choisir ses fonds selon l’approche fondamentale.

Depuis 2014, et avec la participation d’autres, il a conçu un outil de travail qui s’appelle « Kolortrak ». Ce logiciel est simple d’utilisation et très puissant. Il permet d’analyser et d’évaluer des fonds et des portefeuilles maison selon une approche innovatrice. Au moment ou j’écris ces lignes, l’investisseur a le choix de 37800 fonds différents, 56 catégories, 11 sous-secteurs et 210 familles de fonds et sans compter les nombreuses régions. Il est facile d’utilisation et il permet de choisir ses fonds parmi ses pairs. Il y a aussi une application mobile qui permet de voir la performance de ses fonds. Vous pouvez trouver cela sur le site « Kolortrak.com ». Vous y trouverez aussi 11 heures de vidéos de formation sur l’économie, la bourse et les placements.

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