Durant les formations des superviseurs et des gestionnaires de premier niveau, une difficulté majeure revient continuellement sur le tapis : ils se sentent pris entre l’arbre et l’écorce. Leurs rôles consistant principalement à faire respecter les directives de l’employeur sur le terrain, ces derniers doivent souvent composer avec des situations délicates.

Des directives difficiles à communiquer.

Ils sont contraints parfois à négocier avec une requête réalisée sur papier au sommet de la pyramide hiérarchique, qui à l’origine est tout à fait raisonnable. Par contre, une fois rendue sur le plancher des vaches, cette demande peut prendre une tout autre allure. Ils sont donc confrontés à transmettre et faire appliquer des consignes qu’ils n’ont pas assimilées et qui représentent à leurs yeux une difficulté importante à réaliser.

Comment affronter un groupe d’employés rébarbatifs à une procédure quand nous ne sommes pas convaincus nous-mêmes?

Pression importante pour le gestionnaire.

Voici le genre de situation qui place souvent le personnel de supervision de premier niveau face à une analogie que j’emploie régulièrement en formation : « Se sentir comme la tranche de jambon dans une sandwich ».  Ils font face à une pression qui provient des deux côtés de l’organigramme, le haut et le bas. Le premier désire qu’il fasse respecter les règles, les procédures sans démontrer d’émotion et surtout sans parti pris. Tandis que le deuxième ne veut pas réaliser ce qu’il n’entérine pas.

Chacune des parties en profite pour user de stratégies subtiles pour attirer le superviseur/gestionnaire dans son camp, en lui rappelant ses origines ou ses responsabilités. Les employés insistent sur les valeurs que ce dernier a véhiculées sur le terrain. D’un autre côté, l’entrepreneur rappelle au gestionnaire sa position d’autorité, sa loyauté envers l’entreprise et son plan de carrière.

Savoir composer avec la situation.

S’il existe une compétence que doivent acquérir les superviseurs/gestionnaires, c’est bien celle d’être capable de naviguer sur cet océan parfois calme et parfois tumultueux. Leurs fonctions les obligent à être partagés entre l’employeur et l’employé.  Ils ont souvent l’impression de n’appartenir à aucune de ces deux catégories. Pourtant, ils doivent justement faire équipe avec les employés pour réaliser les objectifs de l’entrepreneur qu’ils représentent. Une position délicate, mais combien valorisante quand on sait composer avec cette réalité.

Pourquoi l’entrepreneur doit-il intervenir?

En tant que propriétaire d’une entreprise, quels sont les dangers de ne pas se préoccuper de cette situation? Pourquoi est-il si important de préserver cet équilibre? Les gestionnaires de premier niveau sont des leaders solides pour amener les employés à réaliser la mission de votre organisation. Il est donc sage de détecter les situations problématiques et de les gérer adéquatement.

La relation entre le personnel et le premier niveau de gestion est essentielle aux succès de vos opérations. D’une part, si les messages du gestionnaire aux employés ne correspondent pas à vos volontés, la situation est critique. D’autre part, lorsque le gestionnaire ne peut pas vendre vos directives, le travail n’avance pas.

Comment assurer une communication efficace?

Comme nous venons de le voir, l’entrepreneur doit être conscient de ces situations. Il faut qu’il soit à l’affût des commentaires de son messager et qu’il s’assure que ce dernier a la possibilité de participer aux décisions. Le gestionnaire de premier niveau est souvent le mieux placé pour le conseiller. La communication étant harmonieuse avec ce dernier, vous vous assurez ainsi qu’elle le sera aussi avec tous vos collaborateurs. Une communication efficace de l’entrepreneur, jusqu’à l’employé de première ligne!

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Gilbert Fortin

Gilbert Fortin offre maintenant aux entreprises ses services de formation et d’accompagnement sur mesure pour les superviseurs et gestionnaires de premier niveau ainsi que pour les propriétaires d’entreprise. Les programmes de formation en groupe et individuelle sont conçus pour répondre aux besoins actuels des entreprises québécoises de tous les secteurs d’activités que ce soit les TPE, les PME ou les grandes entreprises. Les services offerts ciblent autant le nouveau personnel de supervision de première ligne que les gestionnaires et les dirigeants d’expérience. Il enseigne également aux gestionnaires municipaux œuvrant dans le domaine des travaux publics pour le Service aux entreprises du Cégep de Saint-Laurent depuis 2009. Auparavant, il a enseigné des formations universitaires et non universitaires de perfectionnement professionnel en gestion à différentes clientèles de la sécurité publique, et ce, pour l’École nationale de police du Québec de 2010 à 2016. Au cours de cette période, il a été chargé de cours pour l’Université du Québec à Trois-Rivières dans le cadre de programmes universitaires pour deux clientèles de l’ÉNPQ. Il a également enseigné la formation de formateur de 2005 à 2016 ainsi que la formation de coach accompagnateur de 2010 à 2016 pour cette même école. Finalement, il a agi comme conseiller en formation. De 1983 à 2010, il a été policier pour la Ville de Laval et pendant 20 ans, il a supervisé du personnel de première ligne. Adepte de la formation il fait présentement des études de deuxième cycle à l’École nationale d’administration publique en Management public. Il possède également une formation de deuxième cycle en éducation et formation pour adultes ainsi qu’une formation universitaire en administration de services et en gestion des ressources humaines.

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