L’épicerie du futur sera-t-elle mobile et autonome ?

Par Françoise Mommens

Présenté en janvier au dernier CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas, soit durant l’événement mondial incontournable pour les amateurs de nouvelles technologies, vous avez certainement entendu parler de l’épicerie ambulante autonome que la start-up californienne Robomart (voir vidéo YouTube) nous promet en mode test cet été, en Californie.

En effet, ce véhicule aussi futuriste que design prévoit de livrer fruits et légumes, produits frais et plats chauds, en parfaite autonomie, sans caisse ni préposé. À l’instar d’une épicerie Amazon Go, ce véhicule est censé détecter les produits qui seront prélevés sur les rayons pour en facturer l’achat, automatiquement, sur le compte du client. Doté de radars, de caméras et d’un logiciel de planification d’itinéraires, ce petit véhicule réfrigéré et électrique pourra atteindre une vitesse maximale de 40 km/h avec une autonomie d’environ 130 km.

Comment ça marche?

Rien de plus simple : grâce à une application mobile dédiée, l’utilisateur passe sa commande et le véhicule se présente chez le client, qui déverrouille alors la porte pour choisir les produits qu’il souhaite grâce à un système breveté de « grab & go ».

L’avantage exprimé aux consommateurs réside en une disponibilité 24/7, pour des produits frais. Les clients pourront choisir leurs produits « tout en économisant du temps et des frais de livraison souvent associés à la livraison ».

Les commerçants aussi y trouvent leur compte, puisque l’application mobile collectera les données clients, informations qui leur serviront pour refaire les stocks, proposer de nouveaux produits et pousser des rabais ou des coupons. Ils économiseront également sur le salaire des caissiers…

Bien entendu, les épiceries qui feront affaire avec Robomart (l’on parle actuellement d’un contrat de location avec un bail de 24 mois) pourront choisir les produits qu’ils souhaitent voir sur les tablettes et pourront également personnaliser le véhicule selon l’image de marque et le logo de leur commerce. Les détaillants suivront leurs livraisons et rechargeront les rayons en fonction de l’intérêt des clients.

Mais réfléchissons-y à deux fois…

Ce service est-il destiné aux zones urbaines, où les rues sont très passantes et achalandées, ou bien aux zones rurales où les commerces de proximité sont plus éloignés et le trafic moins dense? Où se stationnera-t-il : sur le trottoir ou en double file dans la circulation? La législation locale permet-elle déjà le transport autonome?

Que se passera-t-il si deux personnes souhaitent accéder aux rayonnages en même temps? Et comment éviter le vol et le saccage?

Combien de voyages devra faire le véhicule avant d’amortir les frais inhérents?

Des expériences similaires déjà en cours, ou presque

Si l’on se base sur les échos d’un projet similaire, soit le Wheelys Moby Mart (voir vidéo YouTube), l’on peut constater qu’il reste encore bien des questions en suspens.

Développé par la start-up suédoise Wheelys au coût unitaire d’environ 100 000 $, et en collaboration avec l’Université de Hefei, en Chine, ce véhicule électrique alimenté par des panneaux solaires placés sur le toit, livre ses articles (et pas uniquement de la nourriture) pour ensuite revenir à l’entrepôt pour faire le plein de denrées.

Ce véhicule est actuellement en phase de test sur le campus de l’Université de Hefei. Et s’il est prévu qu’il soit exploité de manière autonome dans le futur, force est de constater qu’aujourd’hui, il se déplace grâce à un pilotage contrôlé par des humains et en zone protégée. Ce n’est que si le projet se concrétise que le magasin mobile utilisera l’intelligence artificielle et les technologies de vision par ordinateur, ce qui, entre nous, réduit actuellement l’expérience à faire du magasinage dans un bus adapté aux circonstances. Et cela perd un peu de son aspect futuriste, n’est-ce pas?

Bref, si l’idée d’une telle « épicerie fantôme » est audacieuse, elle semble néanmoins difficile à mettre en place. De toute évidence, il reste encore beaucoup d’obstacles, tant technologiques que réglementaires, à surmonter avant que des épiceries itinérantes autonomes ne commencent à arpenter les rues de nos villes et villages.

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