Fin annoncée de l’ALÉNA et entrée en vigueur de l’AECG

Par Ronald Bannon M.B.A., Adm.A., F.C.M.C.

Le 17 décembre 2017

Comme le mentionnait la firme de courtage Goldman Sachs dans l’édition du 11 décembre 2017 du Financial Post (http://business.financialpost.com/news/economy/as-latest-round-of-nafta-talks-gets-set-to-begin-goldman-warns-u-s-will-likely-exit-accord), il y a une forte probabilité que le gouvernement américain mette fin à L’ALÉNA, d’ici la prochaine ronde de négociation prévue pour janvier prochain, afin de se concentrer sur la mise en œuvre des coupures d’impôt massives, annoncées dans le budget tout récemment adopté, que monsieur Donald Trump a promis à ses électeurs pour relancer l’économie américaine.

Ainsi, les conseillers de monsieur Trump pourraient disposer de tout le temps nécessaire pour discuter de nouvelles propositions avec les partenaires économiques de L’ALÉNA sur des bases bien différentes.

Cela ne signifie pas pour autant que le Canada cessera de faire des affaires aux États-Unis. Il restera toujours des occasions, car historiquement, le Canada a toujours été l’un des principaux partenaires économiques des États-Unis.

Mais les entreprises canadiennes devront tout probablement se résigner à faire face à un nouveau régime de taxation sur les biens et services qu’elles exporteront sur le territoire de nos voisins américains.

À noter que le Canada devra lui aussi imposer des tarifs sur les importations américaines pour contrecarrer l’effet à la hausse sur les prix à l’exportation. C’est un net recul sur des obstacles au commerce international qui avaient pourtant été éliminés et un retour est à prévoir aux accords bilatéraux comme avant l’entrée en vigueur de L’ALÉNA.

Ainsi, dans ce contexte, même si le marché des États-Unis restera toujours une source de possibilités, je crois que le Canada devrait diversifier ses cibles d’exportations et considérer sérieusement le développement d’occasions d’affaires sur le territoire de l’Union européenne (UE) suite à la signature provisoire de l’Accord économique et commercial global (l’AECG) entre le Canada et les représentants du parlement central de l’UE.

Les États-Unis représentent plus de 70 % des exportations du Canada, alors que pour les pays de l’UE, il s’agit d’un peu plus de 11 %. Dans le cas des États-Unis, il s’agit presque d’un cas de dépendance économique. La proximité de nos voisins du Sud rend le commerce international à la portée de plusieurs entreprises canadiennes. Alors, vous comprendrez que nos institutions et agences gouvernementales ont un rôle important à jouer dans le but d’améliorer nos relations économiques avec nos nouveaux partenaires européens.

Fait troublant à signaler, suite à l’analyse des exportations du Canada vers les pays de l’UE, ces derniers importent principalement des matières premières, dont des céréales, telles que le blé et le canola, du minerai de fer, de l’aluminium, du pétrole de l’Alberta, etc. Seule l’industrie aéronautique se distingue du lot avec l’exportation de moteurs et de pièces en zone euro possiblement pour des composantes entrant dans la fabrication des avions commerciaux Airbus à Blagnac, en France.

Le Canada aurait donc intérêt à faire valoir son savoir-faire et la qualité de sa main-d’œuvre auprès d’entreprises européennes pour les intéresser non seulement aux échanges commerciaux, mais également aux investissements en sol canadien pour fabriquer ici sur place. Après tout, la devise canadienne est inférieure à l’euro et permet des économies substantielles.

Pour les PME du Québec qui seraient intéressées à savoir si elles peuvent exporter sur le territoire de l’UE, Asselin Bannon Conseils en management met à la disposition de sa clientèle des outils diagnostiques pour en évaluer la faisabilité. Parmi ces outils, le diagnostic à l’export, offert gratuitement lors de la première rencontre, permet de connaître les forces et les points à améliorer et de pouvoir mesurer simultanément les occasions à développer et les menaces qui guettent les PME.

Après avoir complété l’exercice, un pointage indiquera le niveau de préparation pour l’exportation.

Contactez-nous pour de plus amples renseignements.

Merci de votre attention et joyeuses fêtes 2017 !

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Ronald Bannon

Ronald Bannon
Expert-conseil en stratégie et en développement international des marchés extérieurs, Ronald Bannon cumule plus de trente (30) années d’expérience de terrain en recherche d’opportunités internationales et en support à la faisabilité des projets ainsi générés. Il a accompagné des entrepreneurs du Québec et du Canada dans plus de 30 pays et plus de 160 villes pour des opportunités d’affaires identifiées principalement aux États-Unis et dans l’Union européenne. Il est intervenu à ce jour dans plus de mille (1,000) projets. Après avoir cumulé successivement des responsabilités en gestion financière dans une grande firme de CPA au Québec et en commercialisation internationale de la Balle AKI comme entrepreneur, il fonde en 1996, après l’obtention d’un M.B.A., le cabinet Asselin Bannon Conseils en management stratégique. Il a ainsi pu mettre en pratique ses aptitudes en vente et en marketing international à titre de consultant auprès d’entreprises manufacturières et de haute technologie. Ronald Bannon est membre de l’Ordre des administrateurs agréés du Québec (Adm.A). depuis 1996 et Conseiller en management certifié (C.M.C.) depuis 1997. Il a été reçu Fellow en 2014 pour son apport à la visibilité et à la promotion de la profession et pour sa contribution au développement des entreprises du Québec à l’étranger. RONALD BANNON M.B.A., Adm.A., F.C.M.C., Asselin Bannon Conseils en management stratégique, 2580, du Plaza, Bureau M2, Québec (Québec) Canada G1T 1X1. Québec 418-264-0519 Montréal 1-514-576-0519 Paris (France) +33 (0)9.70.44.09.92 Ronald.Bannon@asselinbannon.com

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