La formation des PME : cela, peut-il devenir rentable à court terme, moyen terme ou long terme ?

Depuis l’avènement des technologies de l’information, des réseaux et d’Internet, la façon d’approcher le tout ont peu évolué, et ce, surtout au Québec. On achète de nouveaux équipements technologiques, on implante de nouveaux systèmes informatiques puis, en bon français, on les apprivoise sur le tas, on « taponne », on se débrouille.

Résultat ? Cela entraîne des délais de livraison allongés, des projets retardés et de la perte de productivité. Sans compter l’abrutissement de nos équipes de travail en utilisant les outils de manière inadéquate.

La formation technologique est cruciale au bon fonctionnement des PME sérieuses

Qu’on parle de la suite Microsoft Office, d’un logiciel maison ou même de l’utilisation de base d’un ordinateur, les entreprises québécoises et canadiennes ont tout à gagner à se former sur le sujet. D’ailleurs, selon Statistiques Canada, c’est encore une fois la PME qui écope, les employés de ce type d’organisation étant beaucoup moins formés que dans la grande entreprise.

Formation des PME :  est-ce dispendieux l’acquisition de connaissance ?

Acquisition de connaissance, budget de formation, loi du 1%, masse salarial, technologie, équipe de travail

La réponse : oui et non. Il est vrai qu’il faut prévoir un budget de formation dans le cas où l’organisation n’est pas éligible à la « loi du 1% ». Cette loi stipulant que toute entreprise ayant une masse salariale de plus de deux millions de dollars doit prévoir 1% en frais de formation. Néanmoins, former technologiquement ses équipes de travail évite ou limite :

  • Les risques d’erreurs
  • Le temps perdu à corriger ces erreurs
  • Les oublis
  • Les frustrations des utilisateurs ne sachant pas comment utiliser les outils
  • La réticence au changement
  • Et bien plus

Mine de rien, les éléments cités précédemment représentent des pertes financières importantes lorsque cumulées. Donc oui, il faut prévoir des sommes en formation technologique, mais à la fin, on sauve temps et argent – généralement ce qu’on recherche en entreprise.

Se donner les moyens de se former

Sur le marché, ce ne sont pas les sources d’informations et de formations qui manquent, ni les moyens, encore faut-il choisir celui qui correspond à nos besoins et à notre réalité. Suite à la mise en place du budget, il faut aussi réfléchir au format des formations données selon notre contexte de travail : est-il simple de réunir toute mon équipe en même temps ? Devrais-je prévoir de plus petits groupes de participant(e)s ? Avons-nous une préférence pour les plans de formation en ligne, à la demande ?

Voici quelques idées de format de formation qui peuvent répondre à différentes réalités :

Accompagnement privé, formation continue, informatique, Youtube, Webinaire, programme virtuel
  • Formations de type « amateures » sur les plateformes de diffusion courantes, telles que YouTube
  • Webinaires gratuits et payants
  • Accompagnement privé, selon les besoins et questions du (de la) participant(e)
  • Formations de groupes en entreprise
  • Abonnement à une application de capsules de formation à la demande
  • Site de type « marketplace » achat de formations virtuelles à la demande
  • Plans de cours et vidéos formatives selon un programme virtuel donné

S’assurer du succès des formations technologiques

Certaines entreprises sont déjà très conscientes que la formation est non seulement utile, mais réellement une nécessité dans un contexte d’efficacité et d’efficience. Néanmoins, il arrive que certains paramètres n’aient pas été pris en compte :

La durée de la formation ou du plan d’apprentissage

Afin de bénéficier d’une rétention maximale de l’information, il est recommandé qu’un bloc de formation ne se prolonge pas au-delà de 2 heures. Il est également essentiel que le (la) formateur(trice) prévoit une ou plusieurs pauses, surtout dans un contexte virtuel. De plus, si notre équipe de travail est débordée ou en haute saison, il vaut mieux replanifier la formation.

La pratique

Surtout dans le domaine des technologies, les participant(e)s ont généralement besoin de mettre en pratique les notions acquises. Il est essentiel de prévoir des exercices avec le (la) formateur(trice) ou de prévoir du temps lors des heures travaillées pour mettre le tout en pratique.

L’encadrement de l’apprentissage

Si notre choix s’arrête sur une plateforme de formation continue, il est important de suivre la progression de nos collègues. Sans oublier d’évaluer si les acquis leur permettent de s’améliorer ou de bonifier leur travail actuel. Par ailleurs, on s’assure qu’ils ont bien compris les notions présentées. Bref, on ne se forme pas pour se former, on se forme pour devenir encore meilleur(e).

Le « timing » avec les employés

L’être humain ayant ses particularités, autant personnellement que professionnellement, le moment où la formation sera donnée ou le visionnement des capsules sera effectué à un impact majeur sur la rétention de l’information. Lorsque possible, on déconseille de planifier des formations le lundi et le vendredi, le lundi étant généralement une journée très chargée et le vendredi, le moment où les batteries doivent être rechargées.

La qualité de la formation : vérifier les sources et obtenir des références

Ce ne sont pas les tutoriels et les contenus gratuits qui manquent sur les Internets. Par contre, l’information transmise est-elle véridique ? Est-elle suffisamment à jour – surtout lorsqu’on parle d’applications infonuagiques ? Le (la) formateur(trice) sait-il capter l’attention des participant(e)s ? Peut-iel vulgariser son contenu, le rendre intéressant et dynamique, afin que tous et toutes y adhèrent ? Le (la) formateur(trice) est-iel agréé(e) par la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) ?

Pour finir, la formation des PME en technologique ne devrait pas être perçue comme une dépense à proprement dit. Mais, voyez cela plutôt comme un investissement en amélioration continue. Pour les organisations ayant un budget très restreint, du financement et des subventions sont souvent disponibles, notamment via les programmes de Services Québec.

De plus, certaines organisations offrent de temps à autre des formations, des ateliers ou des webinaires gratuits, souvent mis de l’avant sur les réseaux sociaux. Les moyens de se former sont présents, il suffit de s’y mettre !

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Audrey Shink

Audrey Shink est une entrepreneure et une technicienne informatique de formation depuis plus de 15 ans.

Détentrice d’un diplôme d’études collégiales en gestion de réseaux informatiques, elle a œuvré dans des milieux de différentes natures, tant au public qu’au privé, tant dans la PME que dans la grande entreprise et l’organisme sans but lucratif.

Malgré le côté scientifique et technique de la cybersécurité et de la technologie, elle se passionne dans la simplification, la vulgarisation et la mise en place concrète de ces concepts, souvent mal-aimés et flous pour le commun des mortels.

Ayant enseigné à la formation continue et à la formation technique de plusieurs collèges et ayant écrit et co-écrit quelques livres, Audrey arrive à percer les secrets de la sécurité informatique, du dépannage matériel et logiciel et de la réseautique et ce, en s’adaptant aux différents publics, le tout, souvent teinté d’humour.

Audrey Shink.  Présidente, spécialiste technique et formatrice.

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sos@blue-eden.ca

 

 

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