Dans le cadre de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), on entend de plus en plus parler des valeurs du management bienveillant, pourquoi ? Qu’est-ce que ce type de management a de plus que les autres ? Que signifie-t-il, au juste ? N’est-ce pas utopique ? Comme dans tout changement, il y a les « pour » et les « anti », les adeptes et les réfractaires, ceux qui s’y lancent tête baissée et ceux qui freinent des deux pieds.

Afin de vous faire votre propre opinion, je vous propose de mieux comprendre cette notion…

Qu’est-ce que le management bienveillant?

Le management bienveillant se définit comme l’ensemble des activités et des outils qui permettent de planifier. Également d’organiser et de contrôler les actions au sein d’une entreprise pour atteindre des objectifs. Pour cela, le manager devra définir le projet, lui donner du sens et le planifier. En plus d’organiser le travail et sa répartition et s’assurer que les individus concernés sont « OK ».

Là où ça se complique, c’est que ces objectifs concernent trois niveaux différents : lui-même, le manager (micro), son entreprise (méso) et la société (macro). Et c’est là qu’on parle de management bienveillant.

Le manager bienveillant a pour rôle de veiller à son propre fonctionnement, au bon fonctionnement de chacun de ses collaborateurs, de son/ses équipes, à l’atteinte des résultats de son secteur, de l’entreprise et à ce que tout cela ait des impacts positifs sur la société et sur le monde. Notre manager bienveillant doit donc adopter une vue tridimensionnelle de lui-même, de son organisation et de l’ensemble de la société pour être en mesure d’envisager les actions et leurs impacts de façon dynamique.

Management responsable, RSE, valeurs, intégrité, efficacité, agilité, humilité, protection, audace, dévouement, solidarité, enthousiasme

Collecter, analyser, pour mieux décider et atteindre les objectifs

Pour cela, il lui sera nécessaire de collecter les bonnes informations, de les analyser pour être en mesure de prendre les bonnes décisions au bon moment, mais également d’instaurer la confiance et la coopération requises pour avancer dans le projet et atteindre les objectifs fixés.

Plus facile à dire qu’à faire. Pour réaliser cette performance, l’Université de Laval préconise un travail sur les valeurs.

En faisant preuve d’intégrité, le manager bienveillant sera en mesure de dire ce qu’il fait et de faire ce qu’il dit. Il sera attentif à l’honnêteté, à la morale et à la justice.

L’efficacité lui permettra de bien utiliser son temps, son énergie et ses talents pour laisser une empreinte positive autour de lui et dans le monde.

En étant agile, il saura adapter son comportement à la situation et apporter une réponse appropriée. Il sera avant tout question d’intelligence émotionnelle (reconnaître et gérer ses émotions et celles des autres).

L’humilité sera de mise. Être humble, c’est évaluer ses compétences et s’accepter comme on est. C’est aussi reconnaître ses propres limites et mettre en place les améliorations souhaitées.

Assurer les meilleures conditions physiques, psychologiques et matérielles possible pour évoluer pour soi comme pour les autres sera indispensable. On peut dire que le manager bienveillant devra être protecteur.

Un leadership audacieux pour entraîner les autres membres de l’équipe

Il devra également être audacieux et affronter les difficultés avec courage, bravoure et détermination. Une personne audacieuse arrive bien souvent à entraîner les autres dans l’aventure en suscitant leur engagement.

Mais on sait bien que les erreurs de parcours arrivent. Et là, la solidarité sera indispensable. Percevoir l’autre comme un prolongement de moi-même et me comporter avec lui comme j’aimerais qu’on se comporte avec moi. Ce regard sur l’autre ouvre à la courtoisie, la sympathie ou encore la tolérance.

Ce qui nous amène au dévouement. Le manager bienveillant devra être capable de se mettre au service de l’autre en offrant son soutien, en faisant preuve d’empathie ou d’écoute active. Il s’agira de faire passer les besoins de l’autre avec les siens quand cela sera nécessaire.

L’enthousiasme est un élément contagieux dans une organisation

Pour finir, le manager bienveillant devra se montrer enthousiaste. Être satisfait de ce qui est fait, se réjouir de ce qui reste encore à faire et l’exprimer. L’enthousiasme est un sentiment qui procure beaucoup d’énergie et de motivation. Pour soi et entre collègues, cette bonne volonté est précieuse pour être productif.

Stratégies et objectifs de l’entreprise, organisation du travail, décisions, comportements, conformité

Ces 9 valeurs seront un excellent guide pour cheminer dans le management bienveillant. En plus de  s’assurer que les décisions, les actions et les comportements sont les meilleurs possible dans les situations traversées. Cette grille de lecture fonctionne pour les 3 niveaux que nous avons évoqués (micro, méso et macro) et permettra de se poser les bonnes questions. Par exemple, relativement à l’entreprise :

– Sommes-nous intègres ? Quel est notre niveau de conformité par rapport aux lois et aux règlements locaux ?

– Sommes-nous enthousiastes ? La vision de l’avenir de votre organisation est-elle une source d’enthousiasme et de motivation pour les équipes ? Les collaborateurs se retrouvent-ils dans la stratégie et les valeurs défendues par l’organisation ?

– Sommes-nous dévoués ? Prenons-nous soin des autres ? Quelle est notre politique pour veiller au respect des droits de l’homme dans tous nos processus (achat, RH, logistique, fournisseur, investisseur) ?

Une véritable montée en puissance de la RSE grâce au management bienveillant

Pour conclure, le management bienveillant est sur le devant de la scène. Puisqu’il correspond à une montée en puissance des démarches RSE dans les entreprises. Le management traditionnel, centré sur les objectifs économiques est mal adapté pour répondre aux problématiques. Que ça soit sociétal et environnemental visées par ces démarches.

Un management fondé sur les valeurs et soucieux de valoriser et de sécuriser le projet, les personnes, l’entreprise et le monde tend à s’imposer sous le nom de « management bienveillant ». Parfois appelé « management responsable », il s’agit, pour résumer, de prendre en compte ses valeurs pour définir une vision économiquement équitable et socialement vivable dans un environnement viable.

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Elise Ramaroson

Après un parcours universitaire en sciences de la vie et de la Terre, je me tourne vers la pédagogie en devenant professeur des écoles, puis, au bénéfice d’une expatriation, devient professeur de Français Langue Étrangère (FLE). Très intéressée par le développement personnel et toujours tournée vers les autres, c’est tout naturellement que je me forme au coaching professionnel et à l’utilisation de différents outils de connaissance de soi.

Certifiée à l’utilisation des outils permettant de mesurer les comportements (TTI success insights DISC), les motivateurs(12DF), le quotient émotionnel (EQ), les compétences personnelle (25DNA) et l’acuité (ACI) ainsi qu’au bilan de compétences, je suis convaincue que la formation continue est une force de développement et d’épanouissement.

Actuellement responsable de l’innovation et de la formation chez méristHemE, j’exerce également en tant que coach certifiée pour accompagner des particuliers et des entreprises dans leur besoin de changement et de bien-être.

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