Si importante soit-elle, la transaction n’est ni un début ni une fin du processus dans un transfert d’entreprise. Acquérir le capital matériel, les immeubles, les machines et les stocks ne représente qu’une étape. Même si on a pu obtenir le tout à bon prix, n’oriente en rien le succès de l’entreprise.

Dans un transfert d’entreprise : le processus est central

Le succès d’un processus de relève repose avant tout sur les capacités des repreneurs à acquérir le capital humain. Ce capital humain est composé des (clients, employés et fournisseurs). Aussi sur la capacité d’acquérir et de développer le capital organisationnel et le capital social.

Pour réussir la relève, les repreneurs doivent savoir comment ils pourront garder les clients et en développer de nouveaux. Ils devront avoir une stratégie pour garder les employés clés ou pour se débarrasser des moins performants. En terminant, ils devront remercier ceux qui ne s’adaptent pas à la nouvelle direction. Très souvent, la gestion des ressources humaines a un impact sur la clientèle et vice versa.

Par exemple, le départ d’un employé clé peut amener le départ d’un client. Autre exemple, le développement d’un nouveau marché peut amener l’embauche de nouvelles ressources et le départ d’autres.

Le système organisationnel doit souvent être revu

Les fondateurs de PME sont souvent des personnes qui ont bâti leur entreprise en apprenant sur le tas en se fiant à leur longue expérience. Dans ce contexte, le système organisationnel est souvent faible ou désuet.

Les repreneurs devront à la fois s’adapter à la culture de l’entreprise et se préparer à moderniser l’informatique, les procédés de fabrication et ceux de distribution. Ces transformations essentielles ont beaucoup de chance de créer de la turbulence chez les employés et les clients.

Le capital social d’une PME (son image, sa réputation) est souvent étroitement proche de la personne du fondateur, les repreneurs devront créer une nouvelle personnalité sans perdre les acquis.

Finalement, les repreneurs ont intérêt, autant au niveau de la transaction que dans les processus de transfert de direction, de transfert de savoir et de transfert de pouvoir, à développer des relations harmonieuses avec les fondateurs. Un fondateur de PME considère l’entreprise comme son enfant et il ne veut pas vendre son enfant. Les repreneurs avisés respectent ces émotions et mettent en place les conditions favorables pour se faire confier l’entreprise.

Comme il est essentiel de se faire accompagner par des experts techniques (notaires, fiscalistes et comptables) lors d’une transaction, il est primordial de se faire accompagner par un coach de relève lors des transferts de direction, de pouvoir et de savoir.

Partager
Claude Savoie

Claude Savoie est président de Dixit, un cabinet de coaching pour les entrepreneurs. Avec des antennes à Montréal, Ottawa Gatineau, Sherbrooke, Lille et Strasbourg, Dixit offre des services stratégiques en pérennité d’entreprise, leadership et gestion, ainsi que du coaching pour les personnes à haut potentiel.
Claude Savoie est l’auteur de « La relève, transfert et pérennité ». Basé sur son expérience d’entrepreneur et illustré par de nombreux cas vécus, c’est un des rares livres écrit par un entrepreneur sur le sujet.
Claude Savoie a fondé et dirigé pendant 25 ans une entreprise de communication et marketing (Production Claude Savoie) desservant des PME et quelques grandes entreprises.
Il est aussi mentor (diamant) de la Fondation de l’Entrepreneurship.

Un commentaire

  1. Pingback: Dans un transfert d’entreprise : la transaction n’est ni un début ni une fin! | Dixit Relève

Laisser un commentaire

WordPress Ads