Vous connaissez la ritournelle économique : les besoins sont infinis et les ressources, limitées. Alors, dans un contexte de transformation numérique, la question se pose : comment identifier les projets les plus porteurs pour la PME manufacturière ?

Quels critères faut-il adopter pour s’assurer d’identifier et de prioriser les projets qui vont le plus contribuer au succès et à l’avenir de l’entreprise ?

Tous les chemins mènent à Rome…

Il existe de nombreuses façons de monter un plan numérique et d’identifier les projets les plus porteurs.

À un bout du spectre, il y a les tenants d’une démarche participative et fortement inclusive. Dans celle-ci, on tient de multiples ateliers et rencontres avec le personnel-clé de l’entreprise, mais aussi avec des gens d’opérations. On discute de fond en comble des enjeux de l’entreprise sur le plan numérique.

Les initiatives souhaitables émergent ensuite naturellement de la discussion.

Nous sommes dans une entreprise manufacturière où on perçoit trop de mouvements dans l’entrepôt. La mise en place d’un système de gestion d’entrepôt, appelé aussi « WMS », devra certainement être considérée.

À l’opposé, il y a ceux qui ont une démarche davantage axée sur la contribution de l’expert numérique. À travers différentes rencontres et ateliers, il évalue objectivement la maturité numérique de l’entreprise. Il est en mesure d’identifier des enjeux à travers ses discussions et ses observations avec les répondants.

Mais c’est surtout sa vaste expérience dans le monde numérique et son jugement qui vont l’amener à identifier les initiatives requises.

À travers ses mandats de réalisation d’un plan numérique, ce seront souvent les mêmes initiatives qui reviendront.

Mais quels critères adopter pour déterminer si une initiative doit être retenue ?

Les idées d’initiatives numériques peuvent être nombreuses. Il est important de se doter de certains critères objectifs permettant d’arriver à un choix qui fasse consensus parmi les gens impliqués dans le processus de réalisation du plan numérique.

Ainsi, le premier critère que j’adopte est d’évaluer à quel point l’initiative contribue directement et significativement à un processus directement lié à ses orientations stratégiques.

Une entreprise désire constamment améliorer son efficacité dans l’entrepôt et on a identifié des projets numériques y contribuant ? On va de l’avant.

Le second que j’adopte est le degré de risque de l’initiative et, le cas échéant, le potentiel à bien gérer le risque. Il n’est pas question ici de faire de la recherche et développement. On cherche à mettre en place des projets numériques concrets avec des technologies appliquées ailleurs.

Exit donc le risque technologique et l’incertitude en découlant.

Le troisième critère qu’on considère est évidemment le coût à mettre en place et le soutien de ces technologies.

On a de bonnes idées, mais on n’a tout simplement pas les moyens de les concrétiser ?

Alors, on oublie l’initiative…

Enfin, un dernier critère et non le moindre est celui qui consiste à évaluer à quel point l’initiative numérique permet à l’entreprise de conjuguer avec un enjeu de pénurie de main-d’œuvre. On a le potentiel d’implanter une technologie qui va réduire le personnel dans un secteur non clé de l’entreprise ?

On va sans doute la considérer sérieusement si cela nous permet de concentrer nos efforts en recrutement sur un autre secteur de l’entreprise…

Conclusion : Une question de bien juger l’impact…

Vous le savez, il y a de multiples raisons d’entreprendre sa transformation numérique

Que l’on ait adopté une démarche top-down ou bottom-up (consensuelle), quand vient le temps d’identifier les initiatives numériques, il faut savoir déterminer ce que l’on priorise et conserve.

La contribution aux orientations stratégiques, le degré de risque, le coût et la contribution aux enjeux de pénurie de main-d’œuvre sont des critères incontournables pour juger de la valeur d’une initiative numérique.

Finalement, l’organisation doit bien évaluer à quel point chaque initiative contribue aux raisons qui ont motivé son choix d’entreprendre une transformation numérique.

Une entreprise qui entreprend une transformation numérique pour améliorer de beaucoup sa relation avec ses clients devra donc porter une attention particulière aux initiatives dans ce secteur.

Partager
Simon Chamberland

Simon Chamberland, M. Sc.

Simon oeuvre dans le milieu des technologies de l’information depuis 1995. Il possède une quinzaine années d’expérience de conseil en technologies de l’information et gestion. Il a débuté sa pratique de consultant indépendant en 2007 et a fondé Brome Conseil en 2009.

Aujourd’hui, il se plaît à dire qu’il accompagne la PME à l’ère numérique.

Il aide les PME à se doter d’un plan numérique et à sélectionner les meilleures technologies numériques considérant leur stratégie d’affaire.

Simon s’intéresse donc à la transformation numérique des entreprises et à tout le mouvement de l’industrie 4.0.

Il est accrédité par le Ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec comme auditeur industrie 4.0.

Simon réside à Sutton, dans la région de Brome-Missisquoi.

Laisser un commentaire

WordPress Ads