Le stress financier des employés coûte cher aux entreprises canadiennes ! Tels étaient les titres de nombreux articles de journaux dans les semaines qui ont suivi la semaine canadienne de la paie (du 9 au 13 septembre). Un chiffre qui a beaucoup retenu l’attention est le fameux 2,7 milliards de dollars.

Ce que coûte le stress financier des employés aux entreprises québécoises[1]. À l’échelle du Canada, on parle de 16 milliards de dollars.

La situation est assez alarmante tant pour leurs employés (leurs santés physique et mentale) que pour les entreprises (pertes financières et non financières associées au stress financier des employés). D’ailleurs, Louis-Philippe Corbeil l’a bien démontré dans un article qu’il a écrit sur la question le 12 septembre dernier[2].

Mais, car il y a un mais, ce ne sont malheureusement pas tous les employeurs qui saisissent la mesure de la situation. À titre d’exemple, il y a de cela quelques jours, j’échangeais avec un employeur (VP finance, aussi responsable des ressources humaines de son entreprise manufacturière), à qui je présentais les solutions de mon entreprise.

Lors de notre échange, ce dernier me disait que ses employés (qui étaient en majorités des ingénieurs), parce qu’ils avaient un diplôme universitaire et un bon salaire, ne pouvaient pas souffrir de stress financier.

Malheureusement (comme je l’ai dit à cet employeur, qui n’est pas le seul à penser ainsi), le stress financier des employés n’est pas éliminé par les salaires ou le niveau d’études des employés. J’en veux pour preuve mon expérience en gestion de patrimoine, où j’ai eu à côtoyer certaines personnes qui malgré leur haut niveau d’études et très haut salaire, croulaient sous les dettes ou devaient repousser leur date prévue de départ à la retraite faute d’épargne suffisante.

Il est donc important que, non seulement les employeurs prennent réellement la mesure du stress financier de leurs employés, mais aussi, qu’ils mettent en place des programmes pour améliorer la situation au sein de leurs entreprises. Il en va du bien-être de leurs employés, mais aussi de la rétention de ceux-ci dans un cadre où ils pourront être épanouis et engagés.

Il existe plusieurs types de programmes de mieux-être financier qui existent. Aux entreprises qui nous approchent, nous recommandons de surtout miser sur un programme qui peut s’adapter aux besoins et à la réalité de leurs employés. Aussi, de ne pas oublier l’éducation financière de leurs employés. Car, les études le démontrent, si les employés n’ont pas de réelles connaissances en finances personnelles, malheureusement ils ne pourront pas tirer pleinement profit des régimes d’avantages sociaux mis à leur disposition par leur employeur.

À la remarque : « oui, mais cela va coûter cher, et nous sommes une PME », chers employeurs, rappelez-vous que le stress financier de vos employés vous coûte, actuellement, beaucoup plus cher : en moyenne 1 000 $ par an par employé [3]! Et il ne s’agit là que de perte financière directe… N’attendez plus, passez à l’action maintenant !

[1] Source : Association canadienne de la paie

[2] https://www.journalactionpme.com/2019/09/stress-financier-des-travailleurs-des-pertes-de-27-milliards-pour-les-pme-du-quebec/

[3] Source : Agence de consommation en matière financière du Canada

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Annick Kwetcheu Gamo M.B.A, M.sc

Annick Kwetcheu Gamo est Fondatrice et Présidente de Code F. inc., une entreprise qui offre des solutions innovantes en éducation financière en milieu de travail. De plus de la responsabilité et vocation sociale de Code F. (qui est de démocratiser les finances personnelles afin que toute personne puisse avoir accès à l’information qui lui est nécessaire afin de faire des choix éclairés), Annick veut, également, sensibiliser les employeurs (dirigeants d’entreprises et gestionnaires des ressources humaines) au stress financier de l’employé et l’importance de le prendre en charge.

Titulaire d’un M.sc en Management de Grenoble École de Management (France) et d’un MBA en Gestion Internationale de l’Université Laval (Québec), Annick est aussi certifiée ALMI (Associate Life Management Institute) de Loma Québec et a complété les cours Fonds d’investissement au Canada et Commerce des valeurs mobilières au Canada de Canadian Securities Institute. Annick a cumulé plus de 6 ans d’expérience dans le domaine des services financiers, tout d’abord dans l’administration des régimes d’épargne individuels et collectifs, en suite en gestion de patrimoine et de placements.

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