Faire votre propre publicité peut paraître simple. Après tout, vous n’avez qu’à appeler le fournisseur média (radio, télévision, affichage, etc.), lui dire ce que vous voulez et le laisser pondre et diffuser le message. Cette avenue n’est d’ailleurs pas sans conséquence sur la performance et les coûts de vos diverses campagnes. En fait, pour le petit entrepreneur que vous êtes, gérer votre publicité par vous-même devrait relever de la démarche à moyen terme et non de manœuvres ponctuelles.

Pourquoi ? Parce que chaque campagne doit être la suite de la précédente et présenter une cohérence quasi parfaite avec l’image que vous voulez projeter. Ces deux éléments sont d’ailleurs de puissants outils pour bien imprimer votre nom ou votre marque dans l’esprit du public. Tout cela fait en sorte que mener des campagnes sans plan prédéfini peut rapidement devenir difficile à rentabiliser, en plus d’augmenter considérablement le risque d’erreurs ainsi que les coûts.

Une fois cela dit, une solution efficace à ce fonctionnement plutôt aléatoire est d’entreprendre une démarche d’autosuffisance publicitaire. Vous êtes d’ailleurs tout à fait en droit de vous demander de quoi il en retourne. Dans mon premier article, j’expliquais qu’il s’agissait d’apprendre à faire sa publicité par soi-même, de manière plus performante, tout en diminuant les coûts.

J’y ai aussi énuméré les différents préalables nécessaires à une telle démarche. Le présent article a pour but de vous expliquer quelles sont les étapes que vous devrez franchir tout au long de cette démarche, dont l’objectif est de vous permettre de faire croître votre entreprise.

  • Tout d’abord, un entrepreneur désireux d’améliorer ses méthodes doit commencer par analyser ses lacunes. Cela exigera de vous une bonne dose de remise en question, ainsi qu’une capacité à accepter vos faiblesses. Effectivement, les premières lacunes à évaluer seront celles qui concernent votre personne. Pas facile ! Mais rappelons-nous qu’en tant que petit entrepreneur, votre propre personne compte pour beaucoup dans l’image de votre entreprise.
  • Comment est votre attitude ?
  • Quels sont vos comportements les plus susceptibles de nuire à votre image ? Comment est votre manière de gérer vos relations ?
  • Que représente le client à vos yeux ? Ce processus d’auto-analyse peut prendre un certain temps et exiger que vous fassiez appel à la critique des autres.
  • Dans un deuxième temps, il est important d’évaluer vos lacunes en matière de capacité à vous organiser. En fait, le lien avec la démarche publicitaire est indirect, mais non moins important. Le fait de chercher à améliorer vos opérations marketing exigera un investissement supplémentaire en temps et en énergie. Et comme aucun d’entre nous n’est capable d’ajouter du temps à sa journée, le meilleur moyen demeure de faire des gains sur le plan de votre productivité. Ces gains vous permettront d’abord de faire vos nouveaux apprentissages, et, lorsque cela sera fait, d’investir plus de temps dans la préparation de vos campagnes.

Enfin, toujours sur le plan de l’évaluation des lacunes, le plus évident sera de voir ce qui pourrait être amélioré dans votre façon de diffuser l’image de votre entreprise. Quelles sont vos méthodes ? Que rapportent-elles sur le plan financier ? Ensuite, il vous faudra pousser davantage : est-ce que vos campagnes publicitaires ciblent les bonnes personnes ? Ce ciblage est-il suffisamment précis ? Le même genre de questions peut se poser au sujet de votre positionnement stratégique, de la segmentation de votre marché, du choix de vos médias, etc.

L’autosuffisance publicitaire, un processus en continu

Du coup, loin d’être terminée, votre démarche d’amélioration n’en est qu’à ses débuts. Car chaque lacune identifiée devra faire l’objet d’un processus d’amélioration, que ce soit par la lecture, la formation, le visionnement de tutoriels, ou toute autre méthode d’apprentissage. Trois aspects de l’acquisition du savoir doivent être couverts.

La connaissance, racine de toute compétence, doit être priorisée par-dessus tout. C’est cette forme de savoir qui vous permettra de développer toutes les autres. Elle est la base du processus d’amélioration. Elle vous permettra de vous améliorer personnellement, financièrement, ainsi que de bonifier vos méthodes, vos pratiques, vos habitudes, votre organisation, etc.

Il faut par la suite tout mettre cela en pratique, et c’est à ce moment que les méthodes changent. Il s’agit du savoir-faire. On parle ici de compétences et de capacités pratiques. Cela peut être dans le domaine de la gestion, de la prise de décision, des méthodes de production ou encore dans tout ce qui demande de mener à bien des tâches ou des actions.

  • Enfin, votre savoir-être demeure un élément extrêmement important, notamment en ce qui a trait à vos relations avec vos clients, mais aussi avec vos fournisseurs et vos employés, qui, chacun à leur façon, véhiculent en tout ou en partie ce qu’ils vivent à travers vous. Finalement, nous voilà arrivés à la dernière étape. Celle que tout le monde déteste, jusqu’à parfois faire l’erreur de ne même pas l’entreprendre. L’analyse des résultats demeure la moins stimulante et la plus répulsive des phases menant à l’autosuffisance publicitaire. En premier lieu, elle implique d’entrée de jeu l’usage d’outils de mesure tout au long du processus.

De plus, tous ne sont pas à l’aise avec la compilation et l’analyse de résultats statistiques. Mais au fond, tout cela n’est pas si compliqué. Les petits entrepreneurs (moi y compris) n’ont guère le temps d’ajouter des calculs chronophages à leurs habitudes de gestion. C’est pourquoi, à la fin de chaque trimestre, la mesure du chiffre d’affaires et les coûts publicitaires, comparés au même trimestre l’année précédente, peuvent donner une excellente idée du rendement de vos nouvelles campagnes. Il faut par la suite déceler les points à améliorer et ajuster les objectifs.

Au fond, votre but est de travailler pour vous-même et d’en tirer un revenu à la hauteur de vos besoins. La démarche d’autosuffisance publicitaire est destinée à alimenter et à bonifier les résultats de votre travail. Il s’agit d’un processus, aussi graduel qu’enrichissant, qui fera probablement une immense différence dans votre vie d’entrepreneur.

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Yves Bergeron

Yves Bergeron a accumulé, depuis dix-huit ans, une longue expérience d’agent de développement et de chargé de projets pour la promotion de diverses organisations en relation d’aide. À l’origine criminologue, la publicité, notamment la création et la gestion des outils promotionnels sont devenues, au fil du temps, son deuxième métier. Spécialiste aguerri des relations humaines, son vécu d’intervenant clinicien teinte à la fois sa vision sur service client que celle de l’exercice du marketing en général.

Bien décidé à réorienter sa carrière, il débuta son étude formelle du marketing et de la publicité en 2016, puis fonda sa propre agence en 2017. En premier lieu destinée à soutenir les petits entrepreneurs qui font eux-mêmes leur publicité, la petite firme exploite à la fois l’expérience et la créativité de son fondateur.  Son sens de l’analyse et de l’organisation fait le reste du travail, lui permettant de mettre au point des campagnes innovantes aux résultats étonnants.

Son objectif a été, dès le départ, de combiner ses compétences humaines avec ce domaine où les relations sont primordiales. Travailleur communautaire dans l’âme, il considère les petits entrepreneurs comme les moteurs de la communauté et de l’économie locale.

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