Qu’on soit en pénurie de main-d’œuvre comme au Québec ou confronté à un taux de chômage considérable comme en Europe, le défi de l’attraction de talents reste le même. Recruter les meilleurs plutôt que se contenter des moins pires. Reste à réaliser une intégration harmonieuse afin que le nouvel arrivant atteigne rapidement sa vitesse de croisière. Or, le laboratoire d’innovation de l’Université Harvard a mis en exergue le catalyseur des jeunes entreprises, c’est la magie de l’équipe qui fait la différence.

Qui plus est, dans un sondage réalisé en 2013 auprès de 27 millions de travailleurs à travers le monde, l’Institut Gallup a révélé qu’en France, par exemple, à peine 11 % des employés sont engagés, alors que 61 % ne sont pas engagés et 28 % sont activement désengagés. En Belgique, les taux sont respectivement de 12 %, 66 % et 22 %. Ce que ces chiffres nous suggèrent, c’est que ce sont les employés engagés qui portent la croissance des entreprises.

Conséquemment, à l’évidence, le déficit d’engagement constaté dans nos sociétés se traduit par des manques à gagner de dizaines de milliards d’euros annuellement. Votre entreprise n’y échappe pas.

Pourtant, la séquence est claire. La performance permet d’améliorer la productivité, d’assurer une plus grande compétitivité et se répercute par une meilleure profitabilité. L’amélioration de la performance n’est pas sans importance. Toutefois, force nous est de reconnaître que la performance est la résultante de l’engagement de personnes compétentes qui dégagent de la synergie dans leurs interactions en équipe.

À ce chapitre, le projet Aristote, mené par Google sur la performance des équipes, révèle que c’est la gentillesse des participants dans leurs relations qui fait la différence.

Or, les révélations ne s’arrêtent pas là. Les analyses empiriques démontrent que la rétention des employés a un impact direct sur la loyauté des clients et ultimement sur la pérennité des entreprises. La logique est simple : des employés heureux ont une bonne prestation de travail et font peu d’erreurs, ce qui satisfait et enchante les clients, qui maintiennent ou augmentent leur volume de consommation. Les gens d’affaires savent que les ventes récurrentes s’avèrent plus profitables que l’acquisition de nouveaux clients. Si vous en doutez, parlez-en à des vendeurs.

À la lumière de ces recherches, une constatation s’impose. Le dénominateur commun dans cette chaîne de valeur, c’est l’élément humain. En fait, c’est la qualité des relations humaines qui en constitue le marqueur. En résulte une collaboration entre les parties prenantes qui se concertent pour concrétiser une vision d’entreprise résultant d’un exercice de cocréation.

L’intelligence collective est généralisée dans toutes les sphères de l’entreprise. Développer du lien pour produire du sens en matière de signification et de direction. L’innovation prend ainsi tout son sens et s’appuie sur des fondamentaux qu’on redécouvre tardivement peut-être, mais mieux que jamais.

Partager
Michel Dionne

Michel Dionne
Auteur, conférencier et formateur en innovation intégrale
Associé de Innovation Intégrale

Communicateur hors-pair, il captive son auditoire tant par ses propos imagés que par la logique qui sous-tend son discours. A la fois visionnaire et pionnier dans le domaine des télécommunications et de l’informatique, il porte toutefois un regard critique sur les technologies dont l’usage approprié lui apparaît cependant incontournable. Rompu à la réalité des affaires, il est particulièrement préoccupé par la cohérence des moyens qui mènent à l’objectif poursuivi. Michel Dionne est diplômé en administration de l’École des HEC de Montréal. Il est l’auteur de trois livres dont La vente relationnelle publié aux Presses de l’Université Laval en 2012.

Laisser un commentaire

WordPress Ads