Je me questionne souvent sur le type d’encadrement qui est exercé à l’égard des superviseurs et des gestionnaires de première ligne. Les commentaires que ceux-ci rapportent lors des formations soulèvent certaines interrogations sur le genre de supervision qui est adressé à leur endroit par les directions d’entreprise.

Doit-on superviser les superviseurs ?

La première question qui m’est venue à l’idée a été la suivante : les superviseurs ont-ils besoin de supervision ? À force de regarder les gestionnaires de première ligne opérer régulièrement sans encadrement et surtout sans soutien organisationnel, je me suis souvent demandé si ces derniers avaient carte blanche sur toute la ligne.

Effectivement, certaines organisations ainsi que les représentants de celles-ci se disent que le superviseur qu’ils ont nommé doit prendre en charge les situations sous sa responsabilité et faire preuve d’autonomie. La gestion moderne des ressources humaines prône depuis longtemps l’autonomie des employés et cela va de soi, pour le personnel-cadre également.

Autonomie et laisser-aller; deux mondes différents

Le fait de laisser de l’autonomie à nos gestionnaires ne signifie pas selon ma vision de l’entreprise de les laisser aller complètement. Tous les membres de l’organisation doivent travailler pour atteindre un objectif commun, et encore aujourd’hui, ce but est dicté par le dirigeant. Chacun des niveaux de l’entreprise contribue à la réussite des projets et doit bénéficier d’une autonomie suffisante pour apporter leurs savoirs individuels.

Les gestionnaires ont donc besoin d’une importante dose de liberté pour assurer les succès de leur équipe. Mais quel ingrédient vient amplifier et rentabiliser cette latitude accordée aux superviseurs ?

Soutien et rétroaction de la direction, une formule gagnante.

S’il est évident pour tous que les gestionnaires ont besoin d’autonomie pour fonctionner, il en est tout autrement lorsqu’on aborde la notion du soutien que doit apporter la direction de l’entreprise. On ignore parfois la délicate position du superviseur qui se retrouve régulièrement entre l’arbre et l’écorce. Ce dernier travaille continuellement avec les gens du terrain, mais sa mission première consiste à diriger ces derniers dans l’atteinte des objectifs de l’organisation.

On oublie trop souvent que le responsable d’équipe a aussi besoin d’être aidé, supporté et encouragé. Il a également besoin de rétroaction en regard de ses actions et ses décisions. Le soutien et la rétroaction deviennent donc la forme d’encadrement à privilégier en regard du personnel de supervision. À compter du moment où il se sent appuyé pas ses supérieurs, le gestionnaire prend confiance de plus en plus en ses moyens, et l’autonomie qu’on lui accorde fait ressortir toute la créativité du groupe qu’il dirige !

Une formule gagnante !

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Gilbert Fortin

Gilbert Fortin offre maintenant aux entreprises ses services de formation et d’accompagnement sur mesure pour les superviseurs et gestionnaires de premier niveau ainsi que pour les propriétaires d’entreprise. Les programmes de formation en groupe et individuelle sont conçus pour répondre aux besoins actuels des entreprises québécoises de tous les secteurs d’activités que ce soit les TPE, les PME ou les grandes entreprises. Les services offerts ciblent autant le nouveau personnel de supervision de première ligne que les gestionnaires et les dirigeants d’expérience. Il enseigne également aux gestionnaires municipaux œuvrant dans le domaine des travaux publics pour le Service aux entreprises du Cégep de Saint-Laurent depuis 2009. Auparavant, il a enseigné des formations universitaires et non universitaires de perfectionnement professionnel en gestion à différentes clientèles de la sécurité publique, et ce, pour l’École nationale de police du Québec de 2010 à 2016. Au cours de cette période, il a été chargé de cours pour l’Université du Québec à Trois-Rivières dans le cadre de programmes universitaires pour deux clientèles de l’ÉNPQ. Il a également enseigné la formation de formateur de 2005 à 2016 ainsi que la formation de coach accompagnateur de 2010 à 2016 pour cette même école. Finalement, il a agi comme conseiller en formation. De 1983 à 2010, il a été policier pour la Ville de Laval et pendant 20 ans, il a supervisé du personnel de première ligne. Adepte de la formation il fait présentement des études de deuxième cycle à l’École nationale d’administration publique en Management public. Il possède également une formation de deuxième cycle en éducation et formation pour adultes ainsi qu’une formation universitaire en administration de services et en gestion des ressources humaines.

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