Depuis une cinquantaine d’années, le style de gestion directif et autoritaire qui prédominait dans l’ère du taylorisme et du fordisme laisse de plus en plus la place à une organisation plus humaine. Cette nouvelle attirance vers une administration plus libérale des ressources humaines donne de l’autonomie à l’employé et augmente sa participation aux décisions. Mais cette tendance est-elle la seule à privilégier pour le propriétaire d’une entreprise en 2018 ?

Quels styles de supervision devraient utiliser ses gestionnaires pour être compatibles avec son entreprise ? Pour aborder cette question, je crois que l’entrepreneur devrait au départ se tourner vers sa mission et les attentes qu’il a envers ses employés.

Type d’entreprise et résultats attendus

Considérant la grande diversité des entreprises, il semble impensable que tous se dirigent vers le même modèle de supervision. L’entrepreneur qui a fondé l’entreprise doit d’abord s’interroger sur son propre style de gestion et regarder les besoins de son organisation. Il devra également se demander le genre de participation qu’il désire recevoir de la part des employés. S’attend-il à l’exécution unilatérale de ses directives ou bien recherche-t-il des idées, des nouvelles façons de faire, des suggestions ? Il est surtout primordial qu’il soit honnête envers lui-même, qu’il se connaisse bien comme gestionnaire et qu’il découvre davantage les besoins de son personnel.

Différentes façons de superviser, différents besoins

Au risque d’être impopulaire, je considère qu’un style plus directif de supervision n’est pas toujours à bannir. Considérant les tendances mentionnées précédemment, il est toujours gênant ou mal vu de s’afficher avec cette manière de procéder. Pourtant, il existe encore des situations et certains contextes de travail ou ce mode de gestion peut être efficace et efficient. Pensons aux situations d’urgence ainsi qu’aux secteurs d’emploi demandant moins de compétences ou d’autonomie.

Qui dit directif ne veut pas dire tyrannique

Le fait de gérer de manière directive dans des situations particulières ne veut pas dire de traiter le personnel en incompétent. C’est ici que le bât blesse. Le leader directif peut être tout aussi courtois avec ses employés. Il ne s’agit pas du tout d’agir comme un dictateur sans déférence. Tout est une question de respects envers les personnes.

Gestion participative

D’autres organisations misent beaucoup plus sur l’apport important du personnel qu’ils embauchent. Le style de supervision doit alors s’ajuster à ce besoin. Steve Jobs mentionnait : « Ça n’a pas de sens d’embaucher des gens intelligents, puis de leur dire quoi faire. Nous embauchons des gens intelligents afin qu’ils puissent nous dire ce qu’il faut faire. » (1) Je peux vous affirmer que beaucoup d’entreprises n’utilisent pas du tout les qualités qu’ils ont tant recherchées en entrevue de sélection ; quel gâchis !

Vos employés, une richesse inestimable !

Il est primordial de considérer le personnel comme la ressource la plus importante de votre organisation. Malgré mes propos ci-dessus sur le style directif, je suis un grand partisan des méthodes qui favorisent la participation active des employés au sein des entreprises. Un procédé de gestion privilégiant cette approche permet de générer des façons de faire très efficaces. Il permet également la mobilisation du personnel et augmente la satisfaction des employés. Par contre, le même raisonnement s’applique pour cette démarche de gestion ; il faut savoir être plus directif par moments et s’assurer que vous êtes efficient.

Un mélange de styles de supervision

Comme nous venons de le voir, le propriétaire d’entreprise a donc beaucoup d’avantages à rallier son type d’entreprise aux styles de supervision de ses gestionnaires afin qu’ils soient compatibles. Cela rassure l’entrepreneur dans l’accomplissement de sa mission et favorise sa vision de l’organisation. Pour accentuer cette convergence, il doit, entre autres, s’assurer que ses collaborateurs sont bien formés et informés afin qu’ils dirigent adéquatement le personnel selon le mode de gestion privilégié par l’entrepreneur. Finalement, les gestionnaires doivent composer avec plusieurs modèles de supervision pour être efficaces et s’adapter aux situations diverses, ainsi qu’aux différents types d’employés.

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Gilbert Fortin

Gilbert Fortin offre maintenant aux entreprises ses services de formation et d’accompagnement sur mesure pour les superviseurs et gestionnaires de premier niveau ainsi que pour les propriétaires d’entreprise. Les programmes de formation en groupe et individuelle sont conçus pour répondre aux besoins actuels des entreprises québécoises de tous les secteurs d’activités que ce soit les TPE, les PME ou les grandes entreprises. Les services offerts ciblent autant le nouveau personnel de supervision de première ligne que les gestionnaires et les dirigeants d’expérience. Il enseigne également aux gestionnaires municipaux œuvrant dans le domaine des travaux publics pour le Service aux entreprises du Cégep de Saint-Laurent depuis 2009. Auparavant, il a enseigné des formations universitaires et non universitaires de perfectionnement professionnel en gestion à différentes clientèles de la sécurité publique, et ce, pour l’École nationale de police du Québec de 2010 à 2016. Au cours de cette période, il a été chargé de cours pour l’Université du Québec à Trois-Rivières dans le cadre de programmes universitaires pour deux clientèles de l’ÉNPQ. Il a également enseigné la formation de formateur de 2005 à 2016 ainsi que la formation de coach accompagnateur de 2010 à 2016 pour cette même école. Finalement, il a agi comme conseiller en formation. De 1983 à 2010, il a été policier pour la Ville de Laval et pendant 20 ans, il a supervisé du personnel de première ligne. Adepte de la formation il fait présentement des études de deuxième cycle à l’École nationale d’administration publique en Management public. Il possède également une formation de deuxième cycle en éducation et formation pour adultes ainsi qu’une formation universitaire en administration de services et en gestion des ressources humaines.

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